Déchéance de nationalité : Bernard Tapie défend fermement Christiane Taubira

Déchéance de nationalité : Bernard Tapie défend fermement Christiane Taubira Invité d’Europe 1 ce vendredi 8 janvier, Bernard Tapie a tenu à soutenir la garde des Sceaux sur la question de la déchéance de nationalité.

[Mis à jour le vendredi 8 janvier à 23h01] Bernard Tapie revient bel et bien en politique. Invité d'Europe 1 Midi ce vendredi, l'ancien président de l'OM a eu un échange très vif avec Jean-Michel Apathie. En effet, il ne comprend pas l'acharnement contre Christiane Taubira dont une grande partie de la classe politique demande la démission. "Elle n'est pas une rebelle, elle a un avis. Certes minoritaire, mais le contraire serait incompatible avec sa morale profonde. Christiane Taubira représente la gauche humaniste, mais elle est capable de dire oui, même si elle n'est pas d'accord". Avant d'ajouter : "Elle ne s'accroche pas, elle ne fait pas campagne. On la relance, alors elle répond qu'elle n'a pas changé d'avis. Elle n'est pas là pour casser l'opération".

VIDEO - Bernard Tapie s'invite dans le jeu politique : pourquoi veut-il revenir aux affaires ?

"Bernard Tapie s'invite dans le jeu politique : pourquoi veut-il revenir aux affaires ?"

L'homme d'affaires a également insisté sur les grandes capacités d'oratrice de la garde des Sceaux. "Elle peut rester une journée avec vous, alors que vous pensez le contraire de ce qu'elle pense, elle n'en tirera jamais comme conclusion que vous n'êtes pas fréquentable", a-t-il ajouté. Bernard Tapie est bien revenu sur le devant de la scène politique et compte faire entendre sa voix sur des sujets d'actualité.

Le 20 décembre dernier, l'homme d'affaires annonçait son retour en politique dans les colonnes du Journal du Dimanche. Bernard Tapie veut faire barrage au Front national et relancer la croissance grâce à l'emploi des jeunes. A 72 ans, il déclare vouloir rendre le chômage des jeunes illégal. Une mesure qui sera présentée d'ici la fin janvier 2016 aux chefs de groupe de l'Assemblée nationale et du Sénat dans le cadre d'un projet politique plus large. Certains voient en ce retour une manière d'échapper à la justice. Suite à la décision de la cour d'appel de Paris dans l'affaire du Crédit Lyonnais, l'homme d'affaire doit aujourd'hui 400 millions d'euros. Un éventuel mandat repousserait l'échéance de ce paiement.