Martine Aubry : les plus gros scuds de sa tribune contre Hollande et Valls

Martine Aubry : les plus gros scuds de sa tribune contre Hollande et Valls Martine Aubry et Daniel Cohn-Bendit signent une tribune dans Le Monde très sévère envers François Hollande et Manuel Valls...

[Mis à jour le 24 février 2016 à 15h32] "Que restera-t-il des idéaux du socialisme lorsque l'on aura, jour après jour, sapé ses principes et ses fondements ?" C'est ce que demande un groupe de responsables socialistes, écologistes et d'intellectuels dans une tribune à paraître dans Le Monde du 25 février. Parmi les signataires, la maire de Lille Martine Aubry, Daniel Cohn-Bendit, Benoît Hamon, Christian Paul ou encore l'économiste Daniel Cohen. Ils publient ensemble une tribune intitulée "Sortir de l'impasse", dans l'espoir de faire bouger François Hollande et Manuel Valls avant la présidentielle de 2017. Car pour ces responsables, si la ligne politique n'est pas modifiée, c'est une défaite de la gauche qui se profile inéluctablement.

""Trop, c'est trop !" : la charge violente d'Aubry contre Hollande et Valls"

Le constat est dur pour le chef de l'Etat et son Premier ministre. "Trop, c'est trop !", estiment les signataires du texte. Pointés du doigt, les dernières grandes réformes du quinquennat décriées comme penchant trop à droite : le pacte de responsabilité, un "pacte avec le Medef qui se révéla un marché de dupes", le débat sur la déchéance de nationalité qualifié de "désolant", les décisions concernant l'accueil des réfugiés en Europe et la "meurtrissure de l'indécent discours de Munich" de Manuel Valls, et enfin, le projet de réforme du code du travail qui mettrait à bas "la construction des relations sociales de notre pays".

Sur la réforme El-Khomri, les signataires sont particulièrement sévères : "On y trouve des propositions puisées dans le camp d'en face, qui n'ont rien de moderne, et qui sont inefficaces", écrivent les frondeurs.

Parmi les autres passages chocs de cette tribune : "Ce n'est plus simplement l'échec du quinquennat qui se profile, mais un affaiblissement durable de la France qui se prépare, et bien évidemment de la gauche, s'il n'est pas mis un coup d'arrêt à la chute dans laquelle nous sommes entraînés". Ou encore, le très poignant : "Pas ça, pas nous, pas la gauche !"

Cette tribune acérée a vocation à devenir une pétition populaire, précise Le Monde dont la tribune est en lecture payante sur son site.