Nicolas Sarkozy : le renvoi en correctionnelle l'écarterait-il de la primaire ?
C'est désormais marqué d'une croix dans l'agenda déjà bien chargé de Nicolas Sarkozy : dans un mois, les juges d'instruction décideront de la tenue d'un procès ou bien d'un non lieu le concernant dans l'affaire Bygmalion. Le parquet vient en effet de demander ce lundi 5 septembre le renvoi en correctionnelle des 14 mis en examen dans l'affaire Bygmalion, dont l'ancien chef de l'Etat. Les juges disposent à partir d'aujourd'hui d'un mois pour trancher et, le cas échéant, fixer les dates du procès. Mais les avocats disposent eux de la possibilité de répliquer aux réquisitions du procureur, ce qui allongera les délais. Théoriquement, il est malgré tout possible que la tenue d'un procès soit décidée fin octobre, avant le primaire de la droite et du centre, mais en pleine campagne. Un coup dur pour Nicolas Sarkozy ? Peut-il être écarté de la course à la présidentielle ?
C'est en réalité peu probable. Le Monde expliquait bien en mai dernier que les juges ont tendance à prendre des précautions sur ce type de dossiers sensibles : "En vertu d'une règle non écrite, s'agissant des dossiers à connotation politique, les magistrats observent généralement une trêve au moment des échéances électorales", écrivait le quotidien. Et les juges d'instruction savent qu'il faut un délai important - de plusieurs mois - pour organiser l'audience du procès. Dans ces conditions, l'hypothèse la plus vraisemblable est que le procès se tienne après l'élection présidentielle. Mais si Nicolas Sarkozy est élu chef de l'Etat, il bénéficiera de l'immunité présidentielle.
En vidéo - Soupçonné de financement illégal de sa campagne de 2012, Nicolas Sarkozy a été mis en examen en février :