Laurent Wauquiez : qui pour le remplacer à la présidence de LR ?
Ce lundi matin, Les Républicains se retrouvent donc sans chef, après la démission la veille de Laurent Wauquiez. Celui qui sera resté un an et cinq mois à la tête du parti de droite a estimé qu'il fallait qu'il "prenne [s}es responsabilités", une semaine après la déroute des européennes. "Au fond, pour le dire assez simplement : les victoires sont collectives, et les échecs sont solitaires. C'est comme ça", a-t-il expliqué sur TF1, évoquant une décision "mûrement réfléchie" et "indispensable" à ses yeux. Il faut dire que la pression qui pesait sur les épaules de Laurent Wauquiez était lourde, lui qui était à l'initiative du choix de François-Xavier Bellamy, la tête de liste largement vaincue le 26 mai dernier.
Désormais, il convient de savoir qui va remplacer le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Si le spectre d'un retour de Nicolas Sarkozy, qui n'a toujours pas réagi officiellement depuis la défaite des européennes, a évidemment resurgi, quelques noms plus probables ont émergé. Assez naturellement est venu le nom de Gérard Larcher. L'expérimenté président du groupe LR au Sénat a l'avantage pour lui de bien connaître la maison - il est membre du parti depuis 1976 - et d'avoir une ligne politique qui rassemble.
Xavier Bertrand toujours populaire à droite
Ce mardi, on en saura peut-être davantage puisque Gérard Larcher avait prévu ce jour-là, avant l'officialisation de la démission de Laurent Wauquiez, une réunion pour repenser le parti de droite. Autre nom cité, celui de Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP de 2008 à 2010. Le président de la région Hauts-de-France avait d'ailleurs quitté le parti lors de l'investiture de Laurent Wauquiez en 2017. Sans étiquette depuis, il garde une popularité très solide à droite. LCI cite un sondage de l'Observatoire Elabe selon lequel il est la deuxième personnalité préférée, derrière Nicolas Sarkozy, chez les sympathisants de droite.
Une crédibilité naturelle que Valérie Pécresse n'atteint peut-être pas encore mais cela ne l'empêche pas d'être citée comme étant une candidate crédible. Celle qui pourrait être la deuxième femme à diriger le parti après Michelle Alliot-Marie ne s'était pas privée, au lendemain des européennes, pour dire qu'"à la place" de Wauquiez, elle démissionnerait. Guillaume Peltier, ou encore Bruno Retailleau font également partie des candidats cités.