La ministre de la Transition veut plus de réacteurs nucléaires de type EPR
Alors que la présentation du projet de loi relatif à la souveraineté énergétique est programmée pour dans quelques semaines, la ministre de la Transition Agnès Pannier-Runacher a annoncé qu'elle voulait aller "au-delà des six premiers EPR" prévus pour relancer le nucléaire. Emmanuel Macron avait détaillé le programme de relance du nucléaire, dans son discours de Belfort en février 2022, insistant sur le développement de petits réacteurs modulaires.
En décembre dernier, le chef de l'État avait évoqué huit réacteurs supplémentaires "dans les prochains mois", parlant cette fois des très grosses machines que sont les EPR, soit deux de plus que prévus initialement. Dans une interview à La Tribune, dimanche 7 janvier, la ministre de la Transition a expliqué en effet qu'"il faut du nucléaire au-delà des six premiers EPR puisque le parc historique ne sera pas éternel".
"Des constructions supplémentaires" après 2026
Le coeur du texte, qui sera bientôt dévoilé en Conseil des ministres, détaille l'importance des huit réacteurs mais n'aborde pas les objectifs de développement des énergies renouvelables d'ici à 2030. La rédaction du texte "reste neutre technologiquement", selon Agnès Pannier-Runacher. Afin que la France réduise sa part des énergies fossiles dans le mix énergétique, de 60 % à 40 % en 2035, il faudra "engager, après 2026, des constructions supplémentaires représentant 13 gigawatts", explique la ministre de la Transition. Ce qui correspond à la puissance de huit EPR, "sans graver dans le marbre telle ou telle technologie".
Le projet de loi prévoit aussi une mesure de "régulation des prix" et une mesure de "protection des consommateurs" qui demanderont aux fournisseurs de "transmettre un échéancier mensuel et une estimation annuelle à chaque changement de contrat", ainsi que des sanctions plus rapides pour "les fournisseurs voyous".