Uniforme et refonte de l'école, congé de naissance... Ce qu'il faut retenir des annonces de Macron

Uniforme et refonte de l'école, congé de naissance... Ce qu'il faut retenir des annonces de Macron Des annonces pour l'école, la natalité, sur les impôts et la défense de ses ministres... Emmanuel Macron a évoqué des réformes et des mesures à venir durant sa conférence de presse, le 16 janvier.

"Rendre la France plus forte et plus juste", c'est l'objectif visé par Emmanuel Macron pour les prochaines années, notamment les trois qui le séparent de la fin de son quinquennat. Son ambition affichée, le président de la République a précisé certaines mesures pour y parvenir lors de la conférence de presse organisée à l'Elysée le mardi 16 janvier. Si le chef de l'Etat a fait plusieurs annonces et présenté des projets de réformes dans un discours d'une vingtaine de minutes, il a surtout répondu aux questions des journalistes pendant plus de deux heures en balayant une dizaine de sujets. Le remaniement et ses polémiques, les mesures du "réarmement civique", mais aussi la natalité et les impôts... On revient sur les principales déclarations d'Emmanuel Macron.

Une batterie d'annonce pour l'école

Après avoir annoncé vouloir "refonder les cours d'éducation civique", notamment en doublant le volume d'heure, ou encore vouloir rendre obligatoire les cours de théâtre au collège et au lycée et renforcer les cours d'histoire de l'art, le président de la République a fait savoir qu'en cas de succès de l'expérimentation de l'uniforme, qui doit débuter en cours d'année dans 100 établissements volontaires, il promettait sa généralisation dans l'ensemble des écoles publiques françaises dès la rentrée 2026. Emmanuel Macron a également évoqué sa volonté d'aller "vers la généralisation du service national universel en seconde".

Le chef de l'Etat a également souhaité que des cérémonies de remise de diplôme soient instaurées dans les collèges et les lycées après les examens du brevet et du bac. Mais il s'est peu étendu sur les conditions de travail des enseignants déclarant tout de même vouloir que les instituteurs soient "mieux formés et mieux payés".

Un "congé de naissance" pour favoriser le "réarmement démographique"

Concernant la famille, Emmanuel Macron a regretté la baisse de la natalité en France avec un nombre de naissance au plus bas depuis la Seconde Guerre mondiale. Evoquant le "réarmement démographique" et un plan contre l'infertilité, il a annoncé son projet de transformer le congé parental en un "congé de naissance" long de six mois à destination des deux parents, qui plus est mieux rémunéré.

Dix opérations policières par semaine contre les narcotrafiquants

L'"ordre" est une des priorités abordées par le chef de l'Etat, plus particulièrement son respect. Pour aller dans ce sens, il a promis l'accélération du rythme des opérations policières, notamment des "opérations place nette" contre le trafic de drogues avec au moins "dix opérations de ce type conduites chaque semaine".

Sur la santé : lutte contre les déserts médicaux et franchises sur les médicaments

Emmanuel Macron a dit réfléchir à des "solutions plus radicales" pour lutter contre les déserts médicaux et envisager "de régulariser nombre de médecins étrangers, qui tiennent parfois à bout de bras" le système médical. Il a également souhaité "simplifier les règles" pour permettre une "coordination plus simples" entre la médecine de ville et les hôpitaux.

Du côté de l'accès aux soins et aux médicaments, le chef de l'Etat s'est dit favorable au doublement des franchises médicales, de 50 centimes à un euro par boîte de médicaments. Il estime que c'est une "bonne mesure" pour responsabiliser les assurés. 

Une baisse des impôts et une réforme pour "mieux gagner sa vie"

Emmanuel Macron a promis une baisse des impôts de 2 milliards d'euros pour les classes moyennes en 2025. En s'adressant à ces mêmes classes, le chef de l'Etat a jugé nécessaire "qu'il y ait un travail ardent pour aller plus loin, pour donner plus de dynamique aux carrières, (...) pour que la dynamique salariale soit au rendez-vous des efforts". Il a ajouté vouloir "mettre fin aux normes inutiles", à "réduire les délais et faciliter les embauches".

Un transition écologique "juste"

Au sujet de la transition écologique, Emmanuel Macron a promis une "écologie de justice et de souveraineté" pour laquelle les agriculteurs seront aidés et les Français accompagnés tant dans les transports, avec l'initiative de la voiture électrique à 100 euros, que pour la rénovation des logements. de façon encore plus simple pour rénover les logements".

L'indulgence pour Oudéa-Castera et aucune accord avec Rachida Dati

En s'exprimant moins d'une semaine après le remaniement, Emmanuel Macron n'a pas pu échapper aux questions sur les deux faits marquants du nouveau gouvernement, à commencer par la polémique autour de la ministre Amélie Oudéa-Castera après ses propos sur l'école publique pour justifier la scolarisation de ses enfants dans le privé. Le président de la République a dit avoir de l'"indulgence" pour sa ministre qui a eu un "propos maladroit" et "a eu raison de s'excuser". Pas question donc de se séparer de la ministre pour "des choix individuels". "Les polémiques du moment ne doivent pas nous faire quitter l'axe qui est le nôtre : la réussite de nos enfants et une école forte, c'est un des fondements de la République", a conclu Emmanuel Macron.

Autre sujet du remaniement : la nomination de Rachida Dati à la Culture alors que la maire du 7ème arrondissement de Paris était encartée chez LR jusqu'à son entrée en gouvernement et ne cache pas sa volonté de briguer la mairie de Paris en 2026. En réponse à ceux qui assurent qu'un accord a été passé entre le chef de l'Etat et la ministre en vue des prochaines municipales, Emmanuel Macron a déclaré ne pas avoir parlé de Paris avec sa ministre, laquelle a été choisie pour son "énergie" et sa "liberté.

Hommage aux victimes du Hamas en février

Emmanuel Macron a confirmé la tenue d'une cérémonie d'hommage aux victimes françaises des attentats du 7 octobre en Israël et plus largement de la guerre entre le Hamas et l'Etat hébreu. "Le 7 février prochain, au monument pour les victimes du terrorisme" sur l'esplanade des Invalides à Paris, "je rendrai hommage à ces victimes aux côtés de leurs proches, de leurs familles et de tous ceux qui voudront nous y rejoindre". Le chef de l'Etat a rappelé que 41 Français sont morts dans ces attaques et que trois otages sont toujours retenus.