Gérald Darmanin : des JO et puis s'en va ?

Gérald Darmanin : des JO et puis s'en va ? Gérald Darmanin pourrait quitter son poste de ministre de l'Intérieur à l'issue des Jeux olympiques de Paris 2024.

Gérald Darmanin pourrait quitter Beauvau. Sa "mission, c'est de réussir les Jeux olympiques" peut-on lire dans un reportage signé Le Figaro à Tourcoing, ce dimanche 14 janvier 2024. "Après, un cycle au ministère de l'Intérieur sera atteint" a-t-il prévenu. Une annonce qui peut étonner, quelques jours après avoir été conforté à l'Intérieur lors du dernier remaniement. Elle démontre également l'envie du numéro 3 du gouvernement de garder la main sur son propre agenda politique.

"L'aboutissement de 3 ans et demi de travail"

"Les JO seront l'aboutissement de 3 ans et demi de travail, comme un athlète se prépare pendant 3 ans et demi" expliquait le principal intéressé dans le Nord ce week-end. La porte à un éventuel départ semble désormais bien ouverte. Le locataire de la place Beauvau a profité de ce "bain de foule" pour trouver un peu de réconfort auprès d'un territoire qu'il connaît si bien, après l'épisode houleux du vote du projet de loi immigration : "Ici, on m'a félicité de ne rien avoir lâché et d'avoir été courageux".

Darmanin à l'Intérieur : 7ème mandat le plus long de la Ve République

Pour l'heure, l'objectif du ministère de l'Intérieur reste la sécurité des Jeux olympiques de Paris 2024. "On a longtemps dit que j'étais un jeune impétueux. Je suis heureux qu'on dise désormais que je suis quelqu'un d'expérimenté et stable" peut-on également lire dans les colonnes du Figaro. De son côté, le gouvernement Attal fraîchement nommé ne serait qu'un gouvernement "électrochoc fait pour gagner les élections européennes" selon ses mots. Autrement dit, il ne serait pas forcément voué à durer.

Si un ministre de l'Intérieur passe en moyenne 813 jours en poste sous la Ve République, Gérald Darmanin détient le 7ème mandat le pus long avec 1 283 jours à la tête de la place Beauvau. Loin derrière Roger Frey (2 147 jours, ministre sous De Gaulle), il se rapproche toutefois de Nicolas Sarkozy (1 355 jours) qu'il pourrait dépasser si son mandat venait à expirer à l'issue des JO de Paris.