Saint-Etienne : le maire Gaël Perdriau mis en examen dans l'affaire de la sextape

Saint-Etienne : le maire Gaël Perdriau mis en examen dans l'affaire de la sextape Gaël Perdriau a été de nouveau mis en examen vendredi soir, cette fois-ci pour "participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un chantage".

Nouvelle mise en examen pour le maire de Saint-Etienne. Au terme d'un interrogatoire de près de huit heures, le parquet de Lyon a annoncé vendredi 19 janvier avoir mis en examen Gaël Perdriau pour "participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un chantage" et "détournement de fonds publics". Une décision prise "sur la base des indices graves et concordants recueillis par les magistrats depuis le dernier interrogatoire du maire de Saint-Etienne". En avril 2023, l'édile avait déjà été mis en examen pour "chantage".

Gaël Perdriau est soupçonné d'avoir été impliqué dans le tournage, l'utilisation et le financement en 2015 d'une vidéo à caractère sexuel où figure l'ancien adjoint centriste à la mairie de Saint-Etienne, Gilles Artigues. Les soupçons portent également sur un possible détournement de fonds publics pour financer cette sextape destinée à détruire la carrière politique de l'adjoint. L'ancien directeur de cabinet de Gaël Perdriau, Pierre Gauttieri, a lui-même été mis en examen pour "association de malfaiteurs" en décembre. Il a directement mis en cause le maire de Saint-Etienne.

Il "conteste toujours l'intégralité des faits"

Exclu du parti Les Républicains, Gaël Perdriau refuse de démissionner de la mairie de Saint-Etienne et clame son innocence. Il "conteste toujours l'intégralité des faits", ont fait savoir ses avocats à la suite de la mise en examen vendredi soir. Ces derniers ont annoncé "dans les tout prochains jours des demandes de confrontation qui démontreront la véracité des déclarations" de leur client.

Gaël Perdriau est sous contrôle judiciaire depuis avril 2023. Sa nouvelle mise en examen n'a pas modifié les conditions de ce contrôle judiciaire et il reste autorisé à "exercer ses mandats", ont confirmé ses avocats.