Pour Manon Aubry (LFI), "Gabriel Attal a un programme caché"

Pour Manon Aubry (LFI), "Gabriel Attal a un programme caché" Officiellement tête de liste LFI pour les élections européennes 2024, Manon Aubry n'a pas épargné le nouveau Premier ministre Gabriel Attal qu'elle a côtoyé à Sciences Po, quelques années en arrière.

Manon Aubry sera la tête de liste de La France Insoumise aux prochaines élections européennes, le 9 juin 2024. La députée européenne l'a annoncé dans le cadre d'une interview accordée à 20 Minutes. Elle souhaite tenter de défendre le programme de l'ancienne alliance de la Nupes sur les questions européennes avec notamment, la renégociation des traités et le refus catégorique de l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne. Elle n'a pas manqué de marquer son opposition avec l'actuel Premier ministre Gabriel Attal, une vieille connaissance de Sciences Po.

"Déjà à l'époque, Gabriel Attal se prétendait de gauche"

Si Gabriel Attal prononcera son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale mardi à 15 heures, la confiance n'est pas au rendez-vous du côté de Manon Aubry, fraîchement déclarée tête de liste de LFI aux élections européennes de juin prochain. "En réalité, il a un programme caché. Il devra imposer à la France 25 milliards d'économies par an, soit l'équivalent de la suppression de plus de 700 000 postes d'enseignants. Il n'est pas Premier ministre, il est exécutant de l'obsession austéritaire de la Commission européenne" pouvait-on lire dans 20 Minutes, ce dimanche.

Si Manon Aubry tient autant à évoquer le nom de Gabriel Attal, c'est également car elle ne connaît bien. En effet, les deux ont le même âge et ont côtoyé Sciences Po dans la même promotion. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la nomination du plus jeune Premier ministre de la Ve République à Matignon est très loin d'enchanter la députée européenne : "Déjà à l'époque, Gabriel Attal se prétendait de gauche, mais il a dû confondre avec la rive gauche, les 6e et 7e arrondissements de Paris qu'il n'a jamais quittés. Moi ce n'est pas mon monde des lequel j'ai grandi" lançait-elle ce week-end. 

Combattre le duo Bardella-Attal

Dans l'optique des élections européennes, Manon Aubry a un objectif clair : s'opposer au duo Bardella-Attal. "Sur les questions migratoires, on a Attal qui rame, mais derrière, celui qui tient le gouvernail, c'est Bardella et l'extrême droite. C'est ça la vraie menace et c'est pour ça que nous devons rester groupés derrière le programme de la Nupes" explique-t-elle dans les colonnes de 20 Minutes. Selon elle, "Gabriel Attal est devenu le premier communicant de France (...) le Premier ministre des privilèges d'un monde dans lequel il a évolué et dont il défend encore aujourd'hui les intérêts".

Alors que l'hypothèse Ségolène Royal commençait à faire son chemin côté LFI, voire une candidature de Jean-Luc Mélenchon lui-même pour défendre les Insoumis, c'est finalement Manon Aubry qui a raflé la mise et qui portera leur voix aux prochaines élections européennes, comme en 2019. Quatre ans plus tôt, la liste LFI recueillait 6,31 % des suffrages, soit 6 élus.