Rachida Dati étrille des cadres de LR et la "ligne pour les européennes"

Rachida Dati étrille des cadres de LR et la "ligne pour les européennes" La ministre de la Culture, sous le coup d'une procédure d'exclusion du parti Les Républicains, a répondu coup pour coup aux critiques de ses anciens collègues.

Voilà trois semaines que Rachida Dati a rejoint le camp macroniste en prenant la tête du ministère de la Culture. Pourtant, la maire du 7e arrondissement de Paris continue de se revendiquer du parti Les Républicains, qui avait aussitôt lancé une procédure d'exclusion à son encontre. Elle n'a pas reçu l'"huissier" que le patron des députés LR Olivier Marleix avait promis de lui envoyer, ironise-t-elle sur France Inter mercredi 31 janvier. Face aux critiques de son ancien camp, elle ne mâche pas ses mots.

"Si c'est une histoire de carte, je vais leur renvoyer ! Ce n'est pas le sujet, je m'en fous, en fait", balaie-t-elle, sans se résoudre à acter son changement de famille politique : "Je ne vais pas démissionner de mes valeurs, de mes convictions", martèle-t-elle.

Bruno Retailleau "a passé sa vie à trahir"

Rachida Dati répond aussi au patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, qui la traitait d'"opportuniste" la semaine dernière : "Ecoutez, on va appeler Philippe De Villiers, il dira ce qu'il pense de M. Retailleau, qui a passé sa vie à trahir", lance-t-elle, en référence à la rupture politique retentissante entre le sénateur de Vendée et le créateur du Puy-du-Fou, ancien président du Mouvement pour la France.

Enfin, Rachida Dati évoque ses mésententes avec le parti Les Républicains : "Il y avait dans ma famille politique des sujets qui commençaient à me peser de plus en plus, y compris sur la ligne pour les élections européennes", déclare-t-elle. Une pique à peine cachée à l'encontre de l'eurodéputé François-Xavier Bellamy, désigné pour la seconde fois tête de liste de LR pour le scrutin européen du 9 juin.