Macron sur le Premier ministre : un discours ferme sur son choix

Macron sur le Premier ministre : un discours ferme sur son choix Après une vague de consultations, Emmanuel Macron a annoncé son choix de ne pas nommer un gouvernement du NFP au nom de "la stabilité institutionnelle". Une nouvelle série de consultations s'ouvre donc à partir de ce mardi 27 août, sans LFI, le RN et Éric Ciotti a fait savoir un proche du président.

L'essentiel
  • Emmanuel Macron a reçu tous les présidents de groupe et de partis entre vendredi et ce lundi. L'objectif de ces concertations à l'Elysée était d'aboutir à la nomination d'un Premier ministre chargé de constituer un gouvernement.
  • Ce lundi en début de soirée, le chef de l'Etat a annoncé dans un communiqué son refus de nommer un gouvernement du NFP au nom de "la stabilité institutionnelle". Pour l'heure, l'hypothèse de la nomination du futur Premier ministre s'éloigne. Emmanuel Macron, qui souhaite garantir "la stabilité politique" au pays n'envisage donc pas de nommer un Premier ministre susceptible d'être renversé par une motion de censure à la première initiative parlementaire.
  • Une nouvelle série de consultations doit débuter à partir de ce mardi 27 août avec les partis et des "personnalités". Plusieurs partis sont néanmoins persona non grata. C'est le cas du RN, de LFI et d'Éric Ciotti qui ne participeront pas à ce deuxième cycle de consultations.
 

26/08/24 - 23:45 - Qui son les autres personnalités presenties pour Matignon ?

Candidate pour le Nouveau Front populaire, Lucie Castets ne sera finalement pas Première ministre. Tel en décidé Emmanuel Macron ce lundi en début de soirée dans un communiqué publié après une première série de consultations. Outre la haute fonctionnaire, le nom d'autres personnalités politique a été évoqué pour remplacer Gabriel Attal. C'est le cas de Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France. "Il fait partie des candidats possibles", a même confirmé l'Élysée, alors que l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy peut notamment compter sur le soutien de Gérald Darmanin ou Clément Beaune qui avait déclaré sur TF1 que "des noms de la droite sociale sont capables de faire une coalition, Xavier Bertrand par exemple".

Ancien Premier ministre de François Hollande, le nom de Bernard Cazeneuve est aussi régulièrement cité, et le palais présidentiel.évoque aussi une "possibilité". Sur le papier, le profil de l'ancien Premier ministre semble cocher plusieurs cases. Issu du PS, il pourrait obtenir le soutien de nombreux députés socialistes tout en évitant une censure des députés de la droite modérée. Malgré tout, sa candidature ne fait pas l'unanimité du côté des Écologistes et de LFI qui le trouvent trop proche d'Emmanuel Macron.

Candidate malheureuse à l'élection présidentielle, le nom de Valérie Pécresse a aussi été cité, comme dernièrement celui de Karim Bouamrane le maire socialiste de Saint-Ouen.

26/08/24 - 23:30 - Comment vont se dérouler les prochaines consultations ?

Débutées vendredi dernier avec les représentants du Nouveau Front populaire, la première série de consultations s'est achevée ce lundi à l'Élysée avec un entretien entre Emmanuel Macron et le président du Sénat Gérard Larcher. Pour autant, un deuxième cycle de consultations doit débuter dès demain, mardi 27 août, a annoncé dans un communiqué l'Élysée après le refus du président de nommer un gouvernement du NFP. Si le communiqué du palais présidentiel indique que "les responsables des partis et des personnalités se distinguant par l'expérience du service de l'État et de la République" y participeront, aucune précision sur leur identité n'a été précisée. Une chose est néanmoins certaine : le RN, LFI et Éric Ciotti ne sont pas conviés a indiqué un proche d'Emmanuel Macron à l'Agence France-Presse.

26/08/24 - 22:45 - LFI, Éric Ciotti et le RN non conviés aux prochaines consultations

Selon une source proche d'Emmanuel Macron à l'Agence France-Presse, La France insoumise, le Rassemblement national et Éric Ciotti ne seront pas conviés aux prochaines consultations qui débutent ce mardi 27 août, rapporte Le Figaro. Quant aux trois autres forces politiques du Nouveau Front populaire, à savoir le Parti communiste français, le Parti socialiste et les Écologistes qui ont fait savoir leur intention de ne pas se rendre à de nouvelles consultations, ce proche du président a rejeté sur eux "la responsabilité du blocage".

26/08/24 - 22:30 - LFI entend déposer une motion de destitution contre Emmanuel Macron

Le NFP a pris acte de la décision d'Emmanuel Macron de ne pas nommer Lucie Castets comme future Première ministre. Après avoir brandi à plusieurs reprises la menace d'une destitution contre le président, La France insoumise a fait savoir dans un communiqué que les députés insoumis allait déposer une motion de censure au bureau de l'Assemblée nationale "conformément à l'article 68 de la Constitution".

Examinée par le bureau de l'Assemblée nationale, cette motion déposée par LFI permet au Parlement de destituer le président de la République en cas de "manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat".

26/08/24 - 21:38 - Emmanuel Macron avait-il d'autres alternatives à ce refus de gouvernement du NFP ?

Emmanuel Macron souhaitait une clarification de la part des Français après avoir dissous l'Assemblée nationale. Désormais, le chef de l'État se retrouve au pied du mur après une série de consultations qui n'ont pas permis de dégager un nom pour Matignon en remplacement de Gabriel Attal. Ainsi, le gouvernement démissionnaire depuis 41 jours reste en place pour continuer de s'occuper des affaires courantes. Candidate désignée par le Nouveau Front populaire pour le poste, Lucie Castets n'intègrera finalement pas le 57 rue de Varenne. Afin de justifier son choix, Emmanuel Macron a expliqué dans un communiqué, qu'au terme des différentes consultations avec les partis représentés à l'Assemblée, le risque de voir le gouvernement immédiatement censuré après sa nomination était trop grand. "Un tel gouvernement disposerait donc immédiatement d'une majorité de plus de 350 députés contre lui, l'empêchant de fait d'agir", peut-on lire.

Désormais, une nouvelle série de consultations doit débuter à partir de ce mardi. Néanmoins, Emmanuel Macron devra faire face à la colère de l'alliance de gauche. La France insoumise, par l'intermédiaire d'Emmanuel Macron a par ailleurs indiqué la volonté de sa force politique de déposer une motion de destitution à l'encontre du locataire de l'Élysée au bureau de l'Assemblée nationale.

26/08/24 - 21:00 - Que faut-il retenir du communiqué de presse de l'Élysée ?

Sa parole était attendue mais n'est finalement pas venue. Dans un communiqué de presse publié peut avant 20 heures, Emmanuel Macron a annoncé son choix de ne pas nommer un gouvernement du NFP au nom de "la stabilité institutionnelle". "Au terme des consultations, le Président de la République a constaté qu’un gouvernement sur la base du seul programme et des seuls partis proposés par l’alliance regroupant le plus de députés, le Nouveau Front Populaire, serait immédiatement censuré par l’ensemble des autres groupes représentés à l’Assemblée nationale." Ainsi, et afin de garantir la "stabilité institutionnelle" du pays, le chef de l'État a renoncé à nommer Lucie Castets à Matignon.

Dans son communiqué, Emmanuel Macron a en outre fait savoir qu'une nouvelle série de consultations allait débuter à partir de ce mardi 27 août avec les partis. Pour autant, le chef de l'État risque de se confronter à un refus des membres du NFP de se plier à l'exercice, ces derniers ayant déjà indiqué dans un communiqué ce lundi, leur refus de participer à de nouvelles consultations.

26/08/24 - 20:49 - Le NFP absent des prochaines consultations ?

Emmanuel Macron a appelé à une nouvelle série de consultations avec les différentes forces politiques dans l'optique de trouver un Premier ministre susceptible de ne pas être renversé à l'Assemblée nationale. Alors que le NFP avait annoncé dans un communiqué ce mardi son refus de participer à de nouvelles consultations, Fabien Roussel a indiqué sur BFMTV que le PCF n'y participera pas. "Si c'est pour nous faire venir pour nous demander de constituer un gouvernement qui mettrait en place la politique du gouvernement, au nom de la stabilité, ce n'est pas la peine que nous venions", a estimé le leader du parti communiste.

26/08/24 - 20:10 - Un pays "ni bloqué, ni affaibli"

"Ma responsabilité est que le pays ne soit ni bloqué, ni affaibli", a estimé Emmanuel Macron dans son communiqué. Évoquant les "circonstances exceptionnelles" dans lesquelles ont été élus les députés lors des dernières élections législatives, le chef de l'État a notamment évoqué un vote qui oblige "les partis politique de gouvernement".

26/08/24 - 20:06 - LFI censurera tout autre Premier ministre que Lucie Castets

Après la publication du communiqué de l'Élysée indiquant le refus d'Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets à Matignon, Mathilde Panot a réagi sur X et indiqué que le LFI censurera "la nomination de tout autre Premier ministre". "Je le dis et répète de la façon la plus ferme et solennelle qui soit : nous censurerons la nomination de tout autre Premier ministre". Dans le même temps, la cheffe de file des députés LFI a de nouveau brandi la menace d'une destitution à l'encontre du chef de l'État. "Si le président de la République s'entête dans son déni, nous engagerons contre lui une procédure de destitution conformément à l'article 68 de la Constitution", a-t-elle indiqué.

26/08/24 - 19:58 - Emmanuel Macron appelle le PCF, le PS et les Écologistes a coopérer avec les autres forces politiques

Dans son communiqué publié en début de soirée, l'Élysée a fait savoir qu'Emmanuel Macron appelle le Parti socialiste, les Écologistes et le Parti communiste français, a "coopérer avec les autres forces politiques", et ce, afin de s'entendre sur un Premier ministre commun. Les groupes Liot, Ensemble, Modem et Horizons se sont en effet "montrés ouverts à soutenir un gouvernement dirigé par une personnalité qui ne serait pas issue de leurs rangs". Et de préciser : "Le Parti socialiste, les écologistes et les communistes n’ont à ce stade pas proposé de chemins pour coopérer avec les autres forces politiques. Il leur appartient désormais de le faire."

26/08/24 - 19:39 - Emmanuel Macron écarte l'option d'un gouvernement du NFP

Dans un communiqué, Emmanuel Macron a indiqué son choix d'écarter l'option d'un gouvernement du NFP au nom de "la stabilité institutionnelle". Le communiqué de l'Élysée indique que le chef de l'État ouvrira une nouvelle salve de consultations à partir de demain, mardi 27 août", avec les différents partis et "personnalités".

26/08/24 - 19:37 - Le NFP ne retournera pas à la table des négociations

Si les mots d'Emmanuel Macron sont très attendus par la classe politique et les Français, le NFP a d'ores et déjà indiqué dans un communiqué ce lundi qu'il ne souhaitait pas retourner à l'Élysée pour une nouvelle série de consultations. La seule exception serait alors dans l'optique de discuter d'un gouvernement de Lucie Castets. "Le président de la République doit désormais agir et nommer Lucie Castets à Matignon", a écrit le NFP dans son communiqué. Toujours dans leur communiqué, les membres de l'alliance de gauche estiment qu'en "retardant la mise en place du nouveau gouvernement", Emmanuel Macron empêche ainsi "l'avènement d'une nouvelle façon de conduire la politique de la Nation que les Françaises et Français attendent".

26/08/24 - 19:05 - Neuf consultations de menées pour aucun nom ?

Si le nom du futur Premier ministre tarde à se faire connaître, Emmanuel Macron a organisé ce lundi et vendredi dernier une série de consultations avec les présidents des groupes parlementaires et de partis à l'Élysée. En tout, neuf se sont déroulées sur les deux jours sans que pour l'heure, un nom, ne soit divulgué pour remplacer Gabriel Attal. À gauche pourtant, le NFP continue de plaider pour que le chef de l'État nomme Lucie Castets, et ce, en raison du score de l'alliance de gauche obtenu à l'issue des dernières élections législatives.

26/08/24 - 18:45 - Macron va-t-il vraiment prendre la parole ce soir ?

Peu avant 18h30, Gérard Larcher, président du Sénat, a quitté l'Elysée après un échange d'une heure et demi avec le président. Si cet entretien devait clôturer la vague de consultations, celle-ci devrait finalement être prolongée. Une prise de parole du président était également attendue ce lundi en "fin de journée" selon LCI même si elle n'aurait sûrement pas abouti à la nomination d'un Premier ministre. Les heures passent et aucune communication officielle n'est tombée à ce sujet. France Info a également déclaré n'avoir "pour l'instant, (...) aucune information selon laquelle Emmanuel Macron pourrait s'exprimer ce soir". 

26/08/24 - 17:58 - Des explications d'Emmanuel Macron très attendues

La prise de parole d'Emmanuel Macron est réclamée par le Nouveau front populaire, qui a publié un communiqué commun vers 17h30. Les chefs de file de la gauche réunie en NFP demandent explicitement au chef de l'Etat de se positionner, lui et son camp, sur l'attitude des macronistes sur un gouvernement NFP sans ministre LFI. La gauche assure par ailleurs que si Emmanuel Macron n'acte pas la nomination de Lucie Castets à Matignon, alors elle refusera de participer à de nouvelles discussions. Le NFP ferme donc la porte à des consultations en vue de former une coalition gouvernementale, comme l'exige le président à ce stade.

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Après les partis de gauche, de la droite et du centre, Emmanuel Macron a reçu ce lundi les chefs de file de l’extrême droite, Marine Le Pen, Jordan Bardella et Eric Ciotti, sans accord sur la nomination d’un nouveau premier ministre. Selon plusieurs participants aux consultations du 23 août au 26 août, celles-ci devraient reprendre dès ce mardi. 

Une chose parait toutefois claire : la gauche ne semble pas en mesure de s'installer à Matignon puisqu'elle ne résisterait pas à une motion de censure. La quasi-totalité de l'Assemblée, excepté le NFP a assuré qu'un gouvernement mené par Lucie Castets dans lequel se trouveraient des membres de la France insoumise serait censuré. Et la proposition de Jean-Luc Mélenchon d'écarter des ministres de LFI d'un tel gouvernement pour lever les obstacles ne change pas la donne : l'extrême droite censurera une équipe ministérielle de gauche, même sans insoumis. La droite et une partie des centristes devraient suivre cette ligne.

Un nom donné mercredi 28 août ?

Ces consultations ne peuvent pas non plus trop durer au vu de l'impatience, à droite comme à gauche de l'hémicycle. Selon un participant aux consultations de vendredi, membre du NFP, Emmanuel Macron devrait prendre sa décision mercredi et l'annoncer dans la soirée. "Il se réserve le droit de revenir vers nous ", a-t-il confié à France Info de manière anonyme. Il faut dire que les Jeux paralympiques débuteront mercredi 28 août à Paris et dureront jusqu'au 8 septembre. La rentrée parlementaire, elle, se fera à la fin du mois d'octobre. Un nouveau gouvernement devrait être en place d'ici là.