PS-LFI : Jean-Luc Mélenchon veut "tourner la page d'une alliance toxique"
Le divorce est-il acté ? Pour Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, c'est clair : les membres du Parti socialiste "ne sont plus nos alliés". Huit mois après la formation du Nouveau Front populaire, l'ensemble se fracture de plus en plus depuis que le parti à la rose a décidé de ne pas voter la censure du gouvernement Bayrou.
"Le PS a refusé cinq motions de censure et sauvé Bayrou avec un budget où les apprentis et les autoentrepreneurs sont taxés plutôt que les milliardaires", déplore l'ancien député des Bouches-du-Rhône dans les pages de la Tribune Dimanche. Il estime s'être "lourdement trompé sur un point : les socialistes n'ont jamais eu l'intention d'être des partenaires. Ils voulaient juste profiter de nous", les "insoumis".
"Nous exigeons la fidélité à la parole donnée aux électeurs"
"On ne peut avoir pour alliés des gens qui ont pour activité principale de nous tirer dans le dos", assure-t-il, ajoutant que les Insoumis doivent "tourner la page d'une alliance toxique". Est-ce que le lien entre les deux partis est définitivement rompu ? L'homme politique répond que si les socialistes "veulent être des partenaires, ce sera dans l'action et s'ils cessent d'aider ce gouvernement à survivre". Et d'ajouter : "Nous exigeons la fidélité à la parole donnée aux électeurs", et "nous ne voulons pas être confondus avec leur soutien à Bayrou et Macron".
Le Parti socialiste a tout de même déposé une motion de censure spontanée, qui doit être votée mercredi 19 février à l'Assemblée nationale. Malgré les dissensions, l'homme de 73 ans assure que son parti votera "toute motion de censure venant de gauche". "On connaît notre but. Faire tomber la Macronie qui a volé le vote des Français en juillet et faire gagner le programme des besoins populaires", rappelle-t-il.
Il se dit toutefois "soûlé" de la "bataille" entre François Hollande et Olivier Faure, patron du PS. Ce dernier a d'ailleurs annoncé dimanche 16 février qu'un Congrès serait organisé en juin pour déterminer qui sera le prochain Premier secrétaire du parti. Et ainsi "bien trancher la ligne" politique du PS. Jean-Luc Mélenchon critique d'ailleurs les plans politiques de François Bayrou et de François Hollande et le PS, qu'il juge identiques : "unir les centres gauche et droit pour se placer au second tour de 2027." En face d'eux, "il y aura une candidature Insoumise", certifie-t-il. Il précise tout de même souhaiter être remplacé comme candidat LFI.