Bardella veut copier cette idée de Musk, et ça ne va pas plaire aux fonctionnaires

Bardella veut copier cette idée de Musk, et ça ne va pas plaire aux fonctionnaires Le président du RN Jordan Bardella souhaite s'inspirer d'une idée d'Elon Musk appliquée aux Etats-Unis pour tenter de faire des économies sur les dépenses de l'Etat.

Un fonctionnement à la Musk ? Jeudi 13 mars, Jordan Bardella était interrogé sur le thème des coupes budgétaires, sur le plateau de LCI. Et le président du Rassemblement national a son avis sur la question, un parallèle entre les Etats-Unis et la France a rapidement été dressé. Pour rappel, de nombreux fonctionnaires américains sont actuellement licenciés par l'administration Trump.

"Il faut que l'on arrête de dépenser de l'argent dans tout et dans n'importe quoi, il faut dégrossir la bureaucratie de l'État", jugeait l'eurodéputé. Alors, si le Rassemblement national venait à gouverner, il mettrait en place un "ministère chargé de l'efficacité gouvernementale", comme Elon Musk aux Etats-Unis. Une dénomination qui rappelle sensiblement le DOGE ou "Department of Government Efficiency", mis en place par le patron de Tesla depuis janvier denier outre-Atlantique

Un ministère confié à un chef d'entreprise ?

"Que fait ce DOGE ? Tous les jours, on a des gens qui se mettent autour d'une table et qui regardent ligne par ligne toutes les dépenses de l'État", loue Jordan Bardella. Pour tenter d'améliorer la rentabilité de l'Etat, ce dernier souhaite donc trancher dans le vif et s'attaquer aux fonctionnaires. Pour occuper le poste, "ça pourrait être confié à un chef d'entreprise", dit-il, sans surprise, sur le même principe qu'Elon Musk aux Etats-Unis. Dans les faits, une telle stratégie produit des effets relativement limités. Si le département d'Elon Musk s'est targué d'avoir réalisé une économie de 8 milliards de dollars grâce à sa méthode, en réalité, elle s'élèverait "simplement" à 8 millions de dollars.

Mais ce n'est pas tout, si Jordan Bardella souhaite s'inspirer de Musk, il regarde aussi du côté du président Trump, notamment concernant la fiscalité. "Si demain on veut rivaliser avec l'Amérique de Donald Trump (...) alors il faut faire pareil" en matière de taxes, assurait-il jeudi soir, toujours au micro de LCI. D'après lui, un principe freine l'Europe en matière guerre commerciale : la "naïveté", et un second doit prévaloir à l'avenir : le "patriotisme économique". Pour rappel, le président américain a menacé d'imposer des droits de douane de 200 % sur les vins et alcools de l'UE si elle ne retirait pas les taxes de 50 % sur le whisky et le bourbon américains.