Une primaire commune LR et les macronistes pour la présidentielle ? Attal a tranché

Une primaire commune LR et les macronistes pour la présidentielle ? Attal a tranché Les centristes ont émis l'hypothèse d'une primaire commune entre Les Républicains et les macronistes pour l'élection présidentielle de 2027. Les députés du bloc central et de la droite ont régulièrement les mêmes votes.

Et si pour perdurer en politique Les Républicains et les macronistes devaient s'allier ? Cette hypothèse a été abordée à l'occasion du congrès des Républicains (LR), en mai, par Les Centristes qui proposent une "grande primaire ouverte" afin de désigner un candidat commun au bloc central pour la présidentielle de 2027. Il faut dire que, selon les sondages, cette présidentielle a de fortes chances d'être la bonne pour le Rassemblement national (RN), qu'il soit porté par Marine Le Pen ou Jordan Bardella. De plus, les élus LR et macronistes ont souvent été alliés dans l'actuelle Assemblée nationale qui n'offre aucune majorité, même relative, au camp présidentiel depuis la dissolution. Il faut aussi noter que les deux derniers gouvernements ont fait la part belle aux politiques issus de la droite. C'est encore le cas aujourd'hui avec un ministre de l'Intérieur qui s'avère aussi être le président des Républicains. Une proximité qui offre toutes les chances à une véritable alliance entre les deux camps contre le RN.

Pourtant, Gabriel Attal n'est pas intéressé. Le secrétaire général du parti Renaissance a assuré, jeudi 26 juin, ne pas voir "de projet de société en commun" avec LR, dans un entretien au Monde.

Une rupture entre LR et les macronistes ?

Gabriel Attal ne croit pas que les deux partis politique puissent s'unir derrière une même ligne. Il juge Les Républicains trop à droite et doute que "la France ait besoin, ou même envie, d'une révolution conservatrice". "Nous sommes pro-européens, ce que n'est plus la droite de gouvernement. Nous sommes pour le progrès et l'égalité des droits ; le nouveau président des Républicains (Bruno Retailleau) s'est opposé à l'inscription de l'IVG dans la Constitution, a refusé d'interdire les thérapies de conversion pour les homosexuels et, dix ans après, continue d'être opposé au mariage pour tous. Sur la transition écologique, les LR sont dans une forme de climato-scepticisme et votent comme le RN", a énuméré l'ancien Premier ministre mettant en avant toutes les oppositions entre les deux camps.

Quid alors de tous les votes communs et des textes soutenus ensemble ces derniers mois ? Il s'agissait d'une nécessité pour "la stabilité du gouvernement en France" selon Gabriel Attal, pour qui le souhait de vouloir maintenir cette stabilité est le seul "point commun" avec les macronistes et les Républicains. "Dans un monde de compétition et de concurrence, on ne peut pas s'offrir une instabilité gouvernementale", a-t-il insisté critiquant au passage l'attitude "irresponsable" des socialistes avec leur motion de censure sur les retraites, qui aurait donné plus du pouvoir au RN. 

Des mots qui pourraient-ils être le signe d'une rupture entre le camp présidentiel et la droite. Pas nécessairement ou du moins pas tout de suite la présidentielle n'ayant lieu que dans deux ans. Reste qu'avec cette alliance, "l'Assemblée arrive à avancer sur certains projets, mais pas sur l'essentiel", a conclut le président du groupe macroniste dans l'hémicycle.