Législative à Paris : Dati n'avait aucune chance face à Barnier, mais elle riposte

Législative à Paris : Dati n'avait aucune chance face à Barnier, mais elle riposte La commission nationale d'investiture (CNI) de LR s'est réunie à 17 heures, ce lundi, pour apporter officiellement son soutien au candidat du parti dans la législative partielle à Paris. C'est Michel Barnier qui l'a emporté, mais Rachida Dati se présentera tout de même à l'élection.

Ce lundi 28 juillet 2025, Les Républicains ont très largement voté pour investir Michel Barnier pour la législative partielle dans la deuxième circonscription de Paris. Il était face à Rachida Dati, un autre gros poisson de la droite. Le parti de Bruno Retailleau a choisi à la quasi-unanimité l’ancien Premier ministre lors de la commission nationale d’investiture (CNI) du parti.

Mais Rachida Dati ne compte pas se laisser faire et ouvre la voie à une guerre fratricide. En effet, la ministre de la Culture souhaite tout de même se présenter à la législative qui se tiendra en octobre. En effet, elle accuse Michel Barnier de se présenter pour servir des "ambitions présidentielles".

Retailleau, premier soutien de Barnier

Michel Barnier était candidat à la très convoitée deuxième circonscription de la capitale depuis le 15 juillet dernier, quelques jours après la décision du Conseil constitutionnel de déclarer inéligible le macroniste Jean Laussucq. Il avait une longueur d’avance sur la maire du 7ème arrondissement. En effet, le président des Républicains avait déjà apporté son soutien au Savoyard. Et la CNI, dont la composition a été remaniée il y a à peine un mois, était favorable au ministre de l'Intérieur. Voilà pourquoi, les chances de Rachida Dati étaient infimes. Il faut également souligner que les soutiens de Michel Barnier étaient des figures de la droite. En plus du chef du parti, il y avait Agnès Evrens, la présidente de la fédération LR de Paris, Valérie Pécresse, présidente LR de la région Île-de-France, Xavier Bertrand, président LR des Hauts-de-France, Michèle Tabarot, députée LR des Alpes-Maritimes et François-Xavier Bellamy, numéro 2 des Républicains. 

La droite plaide pour un accord 

Pour la présidente de la Commission nationale d'investiture (CNI) LR, Annie Genevard, "les deux ambitions - la mairie de Paris pour Rachida Dati et la législative partielle pour Michel Barnier - (étaient) compatibles". Soit, mais "il faut trancher le sujet au plus vite, pour ne pas s'exposer à des psychodrames et partir en campagne", mettait en garde, samedi, l'ex-boss de l'UMP, Jean-François Copé dans les colonnes du Parisien. 

Les Républicains sont donc divisés, mais un accord est toujours possible. Nombreux sont ceux qui plaident pour "Barnier à l’Assemblée et Dati aux municipale à Paris », comme l’a écrit sur X Valérie Pécresse. C’est d’ailleurs Agnès Evrens, présidente de la fédération LR de Paris, qui devrait être chargée de discuter avec Rachida Dati afin de trouver un accord avant l’élection, le 11 octobre 2025. 

Alors qu'une guerre fratricide est en train de se mettre en place chez Les Républicains, Michel Barnier a tenté d'apaiser les tensions dans un message diffusé sur X, ou du moins de se dédouané des tensions à venir : « Il n’y aura aucune polémique de mon côté. Je suis confiant dans la force de notre engagement collectif au service des parisiens et de la France. »