Jordan Bardella Premier ministre : il y croit et il y a de quoi, pourquoi il a ses chances
Il l'espère maintenant depuis un certain temps… Jordan Bardella, actuel président du Rassemblement national, souhaite ardemment atteindre le siège de Premier ministre. Lors de la dissolution en juin 2024, l'idée lui trottait déjà dans la tête. Une lancée qui avait été stoppée nette par la défaite au second tour des dernières législatives.
Toutefois, Jordan Bardella se verrait bien retenter sa chance. Depuis l'annonce du vote de confiance le 8 septembre prochain, le jeune cadre du RN ne cesse d'évoquer la dissolution de l'Assemblée nationale. D'abord mardi 26 août au JT de TF1, il avait déclaré en évoquant une possible dissolution : "Nous sommes prêts à incarner cette alternance, que ce soit dans le cadre d'une élection législative victorieuse ou d'une élection présidentielle".
Puis, deux jours plus tard, jeudi 28 août lors de l'université du Medef où il avait aussi plaidé "pour un retour aux urnes" pour des élections législatives, voire par le vote d'un nouveau président de la République. Dans tous les cas, ce retour à des élections pourrait permettre à Jordan Bardella de concrétiser ses ambitions pour Matignon. Et d'après ce que rapporte le média BFMTV, l'idée d'une dissolution imprègne beaucoup les esprits des membres du parti.
24 % des Français favorables à un Premier ministre RN
Dans un récent sondage commandé par BFMTV et La Tribune Dimanche, 24 % des sondés aimeraient voir quelqu'un issu du parti du RN arriver à Matignon. Un sondage qui confirmera peut-être les espoirs de Jordan Bardella à arriver à la tête du potentiel prochain gouvernement.
Autres points favorables à l'euro député, l'état politique de ses adversaires. Si la gauche unie semble être la seule à talonner le RN dans les intentions de vote, elle est aujourd'hui plus divisée que jamais. D'après le sondage, le NFP compris selon sa constitution au cours des législatives anticipées de 2024 serait à 23,5 % des intentions de vote des sondés contre 31 % pour le RN. En revanche, dans le cas d'une NFP divisée, 16,5 % de votes iraient éventuellement à une alliance socialistes-écologistes-communistes, tandis que les Insoumis obtiendraient 10 %.
En dépit de tous les feux qui sont au vert en cas de dissolution, est-il pourtant si évident pour Jordan Bardella d'accéder à Matignon ? Car le tout n'est pas seulement d'accéder à la fonction de Premier ministre, il faut aussi obtenir une majorité de députés à l'Assemblée nationale pour pouvoir diriger le navire en toute sérénité… Et pour certains membres du RN, cela n'est pas le plus évident, certains même ont peur que le jeune Bardella s'y brûle les ailes : "Franchement, si c'est pour se cramer à Matignon parce qu'on a très peu de leviers et à peine un an pour relever la France avant une présidentielle catastrophique juste derrière, je ne suis pas sûr que ça en vaille la peine", s'inquiète un député RN interrogé par BFMTV.