Confinement à Lyon et dans le Rhône : le détail des restrictions

Confinement à Lyon et dans le Rhône : le détail des restrictions Le Rhône rejoint la liste des territoires concernés par les "mesures de freinages" renforcées", a annoncé Olivier Véran, jeudi 25 mars. La ville de Lyon et son département doivent appliquer ce reconfinement à partir de vendredi, minuit.

[Mis à jour le 26 mars 2021 à 16h43] Le préfet du Rhône a répété la ligne de conduite du gouvernement : "freiner l'épidémie sans enfermer", vendredi 26 mars. Le département va être reconfiné à partir de minuit et Pascal Mailhos a fait le point dans l'après-midi sur les nouvelles mesures de restriction, lors d'une conférence de presse relatée par Le Progrès. Comme 18 autres départements français, les déplacements vers une autre région sont interdits, sauf motif impérieux, les sorties sont autorisées dans un rayon de 10 km autour du domicile. Le préfet a annoncé que les contrôles allaient être renforcés dès ce week-end dans les gares, les aéroports, les péages et dans certains lieux très fréquentés. Par ailleurs, les commerces non-essentiels vont être fermés. Comme dans le reste de la France, le couvre-feu est maintenu de 19h à 6h. Le Rhône fait, en effet, partie des nouveaux départements concernés - avec l'Aube et la Nièvre - par ces "mesures de freinage" renforcées, a annoncé Olivier Véran, lors d'une conférence de presse jeudi soir. Le ministre de la Santé a précisé que, dans ces trois territoires, "la pression épidémique attei[gnait] des niveaux alarmants". En effet, le taux d'incidence dans le Rhône est de 400 nouveaux cas de Covid-19 pour 100 000 habitants sur sept jours, alors que le seuil d'alerte maximale est fixé à 250. Le préfet du Rhône fait état d'une "dégradation rapide de la situation". Le taux d'incidence a explosé de 80% entre le 25 février et le 25 mars, provoquant une importante tension dans les hôpitaux du département. 

Un confinement dans tout le département du Rhône

Le département du Rhône était l'un des 23 sous "surveillance renforcée" depuis quelques semaines. Il bascule ce 27 mars en confinement la journée. "On est sur un plateau haut (...) on n'est pas dans une augmentation exponentielle des cas, ce qui rend la décision difficile", a tempéré le professeur en épidémiologie et de santé publique des Hospices civils de Lyon, Philippe Vanhems, jugeant pourtant un reconfinement du Rhône pas nécessaire à l'heure actuelle.

 
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La ville de Lyon confinée

Puisque le département se confine, la ville de Lyon est bien évidemment concernée. Les zones très fréquentées comme les quais de Saône sont notamment visées par les autorités locales comme l'avait évoqué courant mars le préfet du Rhône sur France 3 . "Moi je préfère que nous analysions la situation, y compris avec les élus, que nous puissions donner un certain nombre de conseils de vigilance et de précaution plutôt que de décider tout seul que nous fermons les quais. Il y a des relâchements, mais ils ne justifient pas qu'avant même la concertation, je décide unilatéralement de prendre des mesures que je n'avais pas annoncées. Mais je n'exclus pas de le faire si besoin était, en fonction des décisions du gouvernement", expliquait alors Pascal Mailhos.

Le confinement peut-il être élargi à l'Auvergne-Rhône-Alpes ?

Deux régions entières, en plus d'une poignées de départements, sont assujetties à un confinement en France : les Hauts-de-France et l'Ile-de-France. D'autres régions pourraient basculer dans les prochaines semaines, mais pour l'instant, si le Rhône est bien confiné, l'Auvergne-Rhône-Alpes semble pouvoir échapper à une mise sous cloche globalisée. Sur les douze départements que compte la région seuls six affichent un taux d'incidence supérieur au seuil d'alerte de 250 cas et le Rhône reste l'unique "mauvais élève" avec des chiffres élevés et une pression hospitalière inquiétante, les autres départements de la région sont dans une situation moins délicate. Dans le Cantal par exemple, le taux d'incidence dépasse à peine les 100 cas positifs pour 100 000 habitants.

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