Bonnets rouges : combien vont-ils coûter à l'Etat ?

Bonnets rouges : combien vont-ils coûter à l'Etat ? 44 radars et 5 portiques écotaxes détruits : à combien s'élève la facture des actions menées par les militants bretons appelés les "Bonnets rouges" ?

"La fronde anti-écotaxe ne faiblit pas, des dizaines de radars incendiés"

Les Bonnets rouges, ces opposants bretons à l'écotaxe, ont déjà un tableau de chasse impressionnant : ils ont détruit, pour l'heure, 44 radars routiers et 5 portiques écotaxe en Bretagne. Le quotidien Le Parisien de ce mardi 12 novembre a établi la facture de ces destructions : de 3,8 à 6,3 millions d'euros. Citant des chiffres fournis par le gouvernement et par la société Ecomouv', le journal avance qu'un radar coûte ainsi 30 000 euros, un chiffre à multiplier par 44 si tous les radars cassés sont remplacés. Quant aux portiques détruits, leur coût varierait entre 500 000 euros et un million d'euros. D'où une facture située entre 3,8 et 6,3 millions d'euros. Et ceci "sans compter le coût de la réparation des glissières de sécurité endommagées". Ni le manque à gagner des radars actuellement inactifs.

Si les casseurs sont passibles d'une amende de 75 000 euros et d'un an de prison, il est pour l'instant peu probable qu'ils soient condamnés. C'est donc le contribuable qui risque de régler la note. Outre le coût de ces casses, les Bonnets rouges ont réussi à faire reculer le gouvernement sur l'écotaxe, pour l'heure suspendue, qui devait rapporter un milliard d'euros par an dès 2014  et avait pour objectif de pousser les entreprises à privilégier des modes de transport non-routiers. Bien que la collecte de cette taxe, confiée à une société privée italienne, Ecomouv', a fait polémique, cette dernière devant récupérer 20 % de la taxe perçue par l'Etat français, d'après le contrat signé sous Nicolas Sarkozy, cette suspension est quand même un manque à gagner pour les caisses publiques. Et malgré la suspension de l'écotaxe, l'Etat devra payer un loyer d'environ 45 millions d'euros par trimestre pour le système mis en place par Ecomouv', selon le vice-président de cette société interviewé par Le Monde.

EN VIDEO- Pour le socialiste Jean-Christophe Cambadélis, "quand on casse du matériel public, on est casseur". Il était l'invité de #DirectPolitique sur Linternaute.com et Ouest-France.fr, début novembre 2013.

"Jean-Christophe Cambadélis - "Quand on casse du matériel public, on est casseur""