Angry Birds : une arme d'espionnage massif ?
En installant Angry Birds, l'utilisateur de smartphones et de tablettes accepte que l'application accède à certaines données personnelles. Ces données doivent rester complètement confidentielles, sauf lorsque les services de renseignement décident de les utiliser. C'est ce que la NSA et le GCHQ (Government Communications Headquarters), le service de renseignement britannique, ont fait sans scrupules, selon les dossiers révélés par Edward Snowden au Guardian.
Les services d'espionnage anglais et américains n'ont jamais informé l'éditeur du jeu Angry Birds, ni les autres concepteurs d'applications concernées, pour récolter les données compilées. A l'aide de systèmes de piratage sophistiqués, les espions peuvent récupérer un grand nombre de données sur l'utilisateur du téléphone, notamment sur les contacts de l'utilisateur, sa géolocalisation, son adresse électronique dès lors qu'une action comme le partage de photos est sollicitée.
Angry Birds a développé un modèle économique reposant uniquement sur la publicité. Dans ce type de développement stratégique, les applications décident généralement de collecter des infos pour proposer aux utilisateurs des publicités ciblées. Parmi ces informations : le modèle du téléphone, l'identifiant unique, le système d'exploitation. Des données qu'Angry Birds relèvent par centaines de millions. Le jeu a été téléchargé plus d'un milliard et demi de fois en quelques années.
Parmi les applications concernées par ces pratiques, la cartographie Google Maps est pointée du doigt. Les services de sécurité ont également pris les libertés d'espionner les données relevées. "Toute personne utilisant Google Maps sur un smartphone travaille pour un système du GCHQ" peut-on lire par exemple sur les documents confidentiels.
EN VIDEO - En 2012, Rovio Mobile se félicitait d'avoir conçu un Angry Birds avec l'aide de la Nasa :