Sallah Ali : quelle est la véritable identité de l'homme abattu dans le 18e à Paris ?

Sallah Ali : quelle est la véritable identité de l'homme abattu dans le 18e à Paris ? L'homme qui a tenté d'attaqué un commissariat de la Goutte d'Or, dans le 18e à Paris, n'est toujours pas formellement identifié. Les médias avancent le nom de Sallah Ali, un Marocain de 20 ans déjà connu des services de police.

[Mis à jour le 8 janvier 2016 à 14h30] Un homme a agressé ce jeudi midi un policier devant le commissariat de la Goutte d'Or, dans le 18e arrondissement de Paris. Armé d'une feuille de boucher, il a tenté de pénétrer dans l'établissement, s'en prenant aux policiers en faction et criant "Allahou Akbar". Après plusieurs sommations, il a été abattu par l'un des policiers. D'après le JDD, l'homme a été identifié grâce à ses empreintes digitales. Il s'agirait de Sallah Ali, un jeune homme de 20 ans né au Maroc. D'après le site d'information, il serait connu des services de police pour un vol commis en 2013 dans le sud de la France. Le procureur de Paris, François Molins, a toutefois affirmé vendredi matin sur France Inter qu'il n'était "pas du tout certain" que cette identité soit "réelle". BFMTV s'est procuré une photo de celui qui avait affirmé s'appeler Sallah Ali :

A l'époque de son arrestation, il s'est présenté aux policiers comme Sallah Ali, un sans domicile fixe né en 1995 à Casablanca, au Maroc. Ses empreintes digitales avaient alors été enregistrées dans le fichier automatisé des empreintes digitales (FAED) mais son identité n'avait jamais pu être vérifiée, d'après Le Monde, l'homme ne possédant alors pas de papiers d'identité. Les empreintes digitales de l'individu abattu jeudi correspondrait bien à celle de celui qui s'est présenté comme Sallah Ali. Mais aujourd'hui, François Molins, procureur de Paris, doutent que cette identité soit "réelle". Il ajoute qu'un texte de revendication a en effet était retrouvé sur l'assaillant dans lequel il donne son nom et "se dit Tunisien et pas Marocain". D'après les informations du Monde, il aurait indiqué dans ce document son surnom musulman commençant par "Abou" ainsi que sa véritable identité, Tarek B. M6 croit savoir que le nom complet serait Tarek Belkacem.

L'homme abattu aurait porté allégeance à Daesh

Un communiqué du procureur de la République diffusé jeudi en milieu d'après-midi précisait que l'homme abattu avait sur lui un "papier sur lequel figurent le drapeau de Daesh et une revendication manuscrite non équivoque en langue arabe". Dans cette revendication, en plus d'indiquer son nom, l'homme abattu a porté allégeance à Al-Baghdadi, le leader de Daesh et a évoqué "des actes pour venger les morts en Syrie", selon les informations du Parisien. S'agit-il alors d'un terroriste piloté par l'EI ?

La garde des Sceaux Christiane Taubira, interviewée par iTélé, a affirmé jeudi que cette personne n'aurait "aucun lien avec la radicalisation violente" et a ajouté à propos des éléments retrouvés sur lui qu'il pourrait s'agir de "signes de déséquilibre". François Molins a également donné des indications sur le profil de l'invididu sur France Inter, vendredi. Selon lui, il pourrait s'agir d'un "individu isolé". "On peut se trouver confronté à des actes très organisés avec  des logistiques et des coordinations importantes (...) et à côté de ça, des gens qui vont passer à l'acte de manière isolée, soit sur fond de déséquilibres psychiques soit tout simplement parce qu'ils veulent appliquer un mot d'ordre de meurtre permanent", a-t-il expliqué.

Les enquêteurs ont par ailleurs retrouvé sur lui un téléphone portable qui pourrait les avoir aidé dans leurs recherches. François Molins a indiqué que la puce qu'il contenait était allemande. D'après Le Monde, des applications en arabe ainsi que des SMS envoyés depuis l'Allemagne ont été retrouvés dans cet appareil.