Moirans (Isère) : opération de gendarmerie pour arrêter les auteurs des violences

Moirans (Isère) : opération de gendarmerie pour arrêter les auteurs des violences En octobre dernier, un groupe de gens du voyage avaient brulé des voitures et occupé la gare SNCF de Moirans, en Isère, pour obtenir une permission de sortie de prison pour un détenu. Ce lundi, 13 personnes ont été arrêtées par les gendarmes.

[Mis à jour le 18 janvier 2016 à 16h38] 20 personnes étaient recherchées par les forces de l'ordre, une quinzaine ont été arrêtées ce lundi matin. Une vaste opération de gendarmerie a été menée vers 6h dans un camp de gens du voyage à Moirans, en Isère, a révélé iTélé. Une information confirmée par France Info et l'AFP qui évoquent 300 gendarmes. Cette opération fait suite aux violences qui avaient secoué la ville en octobre dernier. Un groupe de cinquante à cent personnes réclamaient alors une permission de sortie de prison pour qu'un jeune de 24 ans puisse assister aux obsèques de son frère. Ce dernier avait trouvé la mort dans un accident de voiture, un véhicule volé, après avoir commis un braquage.

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Les gendarmes ont dû faire face à des jets de pierres et des insultes alors qu'ils sécurisaient le secteur ce lundi matin, selon le Dauphine Libéré. Le procureur de la République, Jean-Yves Coquillat, a indiqué au journal que 14 personnes ont été interpellés dont Adèle Vinterstein, la mère des deux garçons à l'origine du soulèvement. A l'époque des faits, elle avait été très vindicative assurant vouloir "faire venir le cercueil" de son fils dans le camps de gens du voyage et qu'il n'en "bougerait pas tant que (son) autre fils ne pourrait pas venir". Elle avait par la suite appelé au calme. "Ce n'est pas du tout ce que je voulais, je voulais juste qu'on m'entende, arrêtez tout !", avait-elle déclaré en larmes devant les caméras de télévision. 

Les deux demandes successives de permission de sortie avaient été rejetées. Les individus à l'origine des violences, principalement issus de la communauté des gens du voyage, avaient brulé des voitures, saccagé la gare de Moirans et provoqué des perturbations du trafic ferroviaire et routier. Une mutinerie avait également éclaté dans le centre de détention d'Aiton, où se trouvait le jeune homme, en Savoie. Accusé de laxisme par la droite, agacé qu'aucune interpellation n'ait eu lieu, le gouvernement avait promis "la plus grande fermeté". Manuel Valls avait affirmé à l'Assemblée que les auteurs des violences seraient "implacablement recherchés et traduits en justice".