Rentrée scolaire : le gouvernement veut contrôler la folie Pokémon Go

Rentrée scolaire : le gouvernement veut contrôler la folie Pokémon Go A quelques jours de la rentrée scolaire, Najat Vallaud-Belkacem a indiqué qu'elle avait demandé un rendez-vous avec Niantic, la société qui a lancé le jeu Pokémon Go.

[Mis à jour le 29 août 2016 à 13h02] Pokémon Go est incontestablement le jeu de l'été et pourrait bien être également celui de la rentrée… A quelques jours du retour en classe, les directeurs d'établissement s'inquiètent. Certains lycées, collèges ou écoles sont devenus des Pokéstop ou des arènes, attirant ainsi les apprentis dresseurs. Les élèves seront-ils tentés de jouer à Pokémon Go plutôt que de suivre les cours ? Certaines créatures pourraient-elles créer des attroupements ? Des personnes extérieures pourraient-elles pénétrer dans l'établissement pour chasser les Pokémon ? Autant de questions que se pose le gouvernement et qu'il a décidé de résoudre alors que la rentrée scolaire 2016 est placée sous haute surveillance après les attentats.

Lors d'une conférence de presse, Najat Vallaud-Belkacem a indiqué qu'elle avait sollicité un rendez-vous avec Niantic, la société éditrice du jeu mobile. La ministre de l'Education nationale entend "demander qu'il n'y ait pas de Pokemon rare dans les établissements". Certains proviseurs n'ont pas attendu le gouvernement pour agir. Thierry Roul, qui dirige le lycée de l'image et du son d'Angoulême, a déjà envoyé une requête à Niantic afin que son établissement ne soit plus référencé comme Pokéstop. "L'intrusion d'éléments extérieurs dans le lycée n'est pas à exclure. Dans le contexte sécuritaire, ça risque de poser des problèmes", a-t-il expliqué à Rue89. La société n'a pour l'instant pas communiqué sur ces réclamations. "Nous nous efforçons d'examiner et de traiter rapidement ce type de demande", a simplement répondu Niantic au site d'information.

Les établissements scolaires ne sont pas les seuls institutions à être embêtées par les Pokémons. Les dresseurs ont en effet investi certains lieux de mémoire comme Auschwitz ou le musée de l'Holocauste à Washington. En France, les autorités ont obtenu gain de cause après avoir demandé à Niantic que l'ossuaire de Douaumont, un lieu de mémoire pour les soldats tombés à Verdun, ne soit plus répertorié comme une arène. Hiroshima a également été débarrassé de ses créatures six heures avant le début des commémorations pour le 71e anniversaire de l'attaque nucléaire, le 6 août dernier.

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