"A une caissière de Perpignan"

Marine Le Pen capitalise 40% des voix côté employées de commerce. © VALINCO / SIPA
La lettre suivante s'adresse à une caissière à temps partiel de Perpignan éduquant seule trois enfants :
"Hier, madame, on vous pensait communiste ou abstentionniste. Déjà, on ne parlait plus de prolétariat, mais des "catégories populaires". (...) vous êtes le cœur de cible. Car, chez les femmes sans le sou, Marine Le Pen capitalise : 16 % des employés ont voté pour elle, mais (...) la proportion grimpe jusqu'à 40 % chez les employées de commerce telles que vous. Vous vivez (...) dans une zone particulièrement pauvre (...). L'imbrication du petit habitat pavillonnaire et des immeubles collectifs, avec de fortes concentrations de population gitane ou d'origine sud‐méditerranéenne, fabrique ce que le politiste Jérôme Fourquet nomme "un effet de lisière", lorsque le vote FN est dopé par ce voisinage. Dans l'économie politique actuelle, prime est accordée à ceux qui savent donner un sens à votre expérience quotidienne. Mais la question devrait être de changer votre quotidien, non de l'interpréter."
La lettre suivante s'adresse à une caissière à temps partiel de Perpignan éduquant seule trois enfants : "Hier, madame, on vous pensait communiste ou abstentionniste. Déjà, on ne parlait plus de prolétariat, mais des "catégories populaires". (...) vous êtes le cœur de cible. Car, chez les femmes sans le sou, Marine Le Pen capitalise : 16 % des employés ont voté pour elle, mais (...) la proportion grimpe jusqu'à 40 % chez les employées de commerce telles que vous. Vous vivez (...) dans une zone particulièrement pauvre (...). L'imbrication du petit habitat pavillonnaire et des immeubles collectifs, avec de fortes concentrations de population gitane ou d'origine sud‐méditerranéenne, fabrique ce que le politiste Jérôme Fourquet nomme "un effet de lisière", lorsque le vote FN est dopé par ce voisinage. Dans l'économie politique actuelle, prime est accordée à ceux qui savent donner un sens à votre expérience quotidienne. Mais la question devrait être de changer votre quotidien, non de l'interpréter."
© VALINCO / SIPA