"Les animaux peuvent-ils (...) [s]e livrer à des activités gratuites (...) ? (...) L'exemple des corneilles qui font de la luge me vient spontanément à l'esprit. Dans une vidéo, qu'on trouve aisément sur Internet, un oiseau de cette espèce s'adonne à ce jeu sur le toit d'une maison. S'étant saisi d'un petit couvercle rond, il le remonte à tire-d'aile jusqu'au faîte du toit, le place bien dans la pente et saute dessus pour se laisser glisser. À peine arrivé en bas, il remonte pour recommencer. Y a-t-il un but à cela ? Aucun, apparemment. Et le facteur plaisir ? Il est vraisemblablement le même que pour nous, quand nous dévalons les collines [en luge]. Pourquoi la corneille gaspillerait- elle de l'énergie à faire des choses qui ne lui servent à rien ? [Celle] qui a stocké suffisamment de nourriture pour l'hiver (...) peut consacrer une partie de [s]es calories au plaisir et au jeu (...), convertir l'excédent de [se]s réserves en plaisir gratuit".
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