"Je suis au bout de ma vie !"

© Contrastwerkstatt / stock.adobe.com
"On l'entend parfois dès le lundi matin. Dans la bouche des managers débordés, celle de nos collègues les plus stressés, ou bien dans la bouche de ceux qui n'auraient pas profité du week-end pour se reposer, mais pour faire la fête jusqu'à potron-minet. (...) Le vendredi, lorsque la perspective de partir en week-end est masquée par une to-do list longue comme le bras, on est parfois tenté d'asséner à voix haute : 'J'ai trop de travail à finir, je n'y arriverai jamais. Je suis débordé. Sous l'eau. Je suis au bout de ma vie.' Voilà un tic de langage contemporain que l'on ne cafouille pas dans sa barbe. On le clame haut et fort, d'un désespoir éclatant ! (...) Mais la vie continue ! Les rois du mélodrame peuvent être 'au bout de leur vie' plusieurs fois par jour. Pour des choses anodines".
"On l'entend parfois dès le lundi matin. Dans la bouche des managers débordés, celle de nos collègues les plus stressés, ou bien dans la bouche de ceux qui n'auraient pas profité du week-end pour se reposer, mais pour faire la fête jusqu'à potron-minet. (...) Le vendredi, lorsque la perspective de partir en week-end est masquée par une to-do list longue comme le bras, on est parfois tenté d'asséner à voix haute : 'J'ai trop de travail à finir, je n'y arriverai jamais. Je suis débordé. Sous l'eau. Je suis au bout de ma vie.' Voilà un tic de langage contemporain que l'on ne cafouille pas dans sa barbe. On le clame haut et fort, d'un désespoir éclatant ! (...) Mais la vie continue ! Les rois du mélodrame peuvent être 'au bout de leur vie' plusieurs fois par jour. Pour des choses anodines".
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