Attaque de Villeurbanne : témoignages, enquête... Les dernières infos
- Ce samedi 31 août vers 16h30, un homme a agressé plusieurs personnes sur une place de Villeurbanne, près de Lyon. L'homme, âgé de 33 ans et d'origine afghane, était en possession de plusieurs armes blanches, dont un couteau, avec lequel il a tué un jeune de 19 ans, Timothy, et blessé huit autres personnes, dont le pronostic vital n'est plus engagé.
- Alors que cette place, desservie par un arrêt de métro, était très fréquentée au moment du drame, plusieurs témoins ont livré leurs récits dans la presse. On trouve notamment celui de Sofiane, 17 ans, auprès du Parisien. Ce jeune homme a tout vu : "Le jeune (Timothy, ndlr) marchait à reculons face à lui, et essayait de le calmer, mais l'homme a sorti un couteau et l'a frappé de face de plusieurs coups en haut du torse, dans le ventre. Il a tenté de s'enfuir, puis il s'est écroulé au bout de quelques pas". Sofiane est immédiatement venu en aide à Timothy. "Pour qu'il reste conscient, je lui tapotais la joue, je lui parlais, je lui ai demandé son âge. (...) Il me disait qu'il était en train de partir, j'essayais de le rassurer. Puis il a perdu connaissance", se souvient-il, très ému.
- L'enquête sur l'attaque de Villeurbanne avance. La piste terroriste est pour l'instant exclue, aucun signe de radicalisation chez le suspect n'ayant été décelé. Aux enquêteurs, il raconte avoir eu des voix l'ordonnant de tuer, entre autres propos très confus. L'individu, qui vivait en centre d'hébergement, était jusqu'à samedi inconnu des services de police et sa carte de séjour en France, où il est arrivé en 2016, était valable. Le Parquet de Lyon a saisi la Police judiciaire pour "assassinat et tentative d'assassinats". Suivez les dernières infos sur l'attaque de Villeurbanne en direct.
13:06 - Attaque de Villeurbanne : qui est l'auteur présumé des faits ?
Selon des sources policières, citées par BFM, l'auteur présumé de l'attaque à l'arme blanche, survenue à Villeurbanne samedi 31 août vers 16h25, serait un homme de 33 ans, d'origine afghane et demandeurd'asile. Il serait inconnu des services de police et de renseignement, mais serait cependant connu pour des addictions aux stupéfiants. Selon des témoins de la scène, l'homme aurait eu un comportement étrange avant de passer à l'acte "parlant par exemple tout seul", cite BFM. Interpellé et placé en garde à vue pour "assassinat et tentative d'assassinats", l'auteur présumé des faits est décrit comme perturbé et marginal.
11:52 - Le témoignage du conducteur de bus de Villeurbanne
Abdelkader est un autre témoin de l'attaque au couteau de Villeurbanne. Conducteur de bus, il s'apprêtait à reprendre son service lorsque le suspect est passé à l'acte. "J'ai vu une victime allongée à terre et une personne âgée ensanglantée. J'ai vu aussi l'agresseur s'avancer vers moi", se souvient-il, interrogé par Le Parisien. L'individu prend alors la fuite vers le métro, avant qu'Abdelkader ne le prenne en chasse, de peur qu'il ne commette d'autres agressions une fois sous terre. "Je l'ai vu agresser avec son couteau une nouvelle personne en haut des escaliers du métro. J'ai crié stop au moment où il allait la frapper. Et il s'est arrêté net ! J'ai commencé à lui parler. Il parlait en anglais, il rabâchait toujours la même chose, difficile à comprendre, j'essayais de lui parler en allant dans son sens pour le calmer. (...) L'agresseur montrait son bras en répétant : 'injection, injection…' J'ai compris que c'était un drogué et qu'il fallait le calmer", détaille le conducteur de bus de 47 ans. Peu avant l'intervention des forces de l'ordre, le suspect "était à genoux par terre, mais des gens dans la foule ont commencé à l'agresser, alors il a repris ses couteaux. J'ai dû une nouvelle fois reprendre le dialogue pour tenter de le calmer. Il a fini par jeter les couteaux. On les a vite récupérés".
11:34 - Comment le suspect de Villeurbanne a-t-il été maîtrisé ?
Un des témoins de l'attaque à l'arme blanche de Villeurbanne, Sofiane, dont Le Parisien a recueilli le témoignage a rapporté les circonstances de l'appréhension de l'auteur présumé des faits par des passants et des agents de la compagnie de transports en commun TCL. Après une course-poursuite avec l'agresseur qui prenait la direction du métro, "ils ont réussi à le maîtriser", explique Sofiane. "On lui a demandé de se mettre à genoux et de lever les mains, mais il ne voulait pas. Il avait deux couteaux. Quelqu'un lui a donné des coups de pied dans les mains pour le désarmer. Il a perdu les couteaux, mais il a sorti de son pantalon une broche de cuisine et menaçait encore les gens avec", poursuit le jeune homme de 17 ans.
11:17 - Le maire de Villeurbanne remonté contre l'extrême-droite
Jean-Paul Bret est le maire PS de Villeurbanne. Très exposé depuis l'attaque au couteau ayant eu lieu dans sa ville, l'édile a notamment fustigé la réaction de l'extrême-droite, une "réaction classique (...) qui tente d'utiliser un événement dramatique à son profit", selon lui. "C'est très peu glorieux pour ceux qui ont ces paroles, et qui se sont engouffrés d'une façon assez honteuse dans ce qui est un fait divers terrible", détaille-t-il ce lundi matin sur RTL. Jordan Bardella, Marine Le Pen, du Rassemblement national, ou encore Nicolas Dupont-Aignan, de Debout la France, ont évoqué le drame de Villeurbanne en critiquant la politique migratoire du pays. "Ce fait divers terrible ne peut être confondu avec la politique migratoire qui peut être menée au niveau du pays", leur a répondu Jean-Paul Bret. "Je ne fais pas partie des supporteurs du gouvernement, mais il faut savoir raison garder. Il est normal que dans ce pays il y ait des demandeurs d'asile", a-t-il conclu.