Covid-19 : la situation "à suivre avec vigilance" en France, notamment à cause du variant Frankenstein
Cinq ans après le début de la pandémie, beaucoup ont peut-être oublié le Covid-19. Il est pourtant encore présent. Depuis 2023, le virus circule à bas bruit, avec parfois des reprises épidémiques. C'est justement ce qui semble être le cas depuis la fin de l'été 2025.
Un nouveau variant pourrait être à l'origine de cette recrudescence. Officiellement appelé "XFG" ou "Stratus", il est aussi surnommé "Frankenstein", non pas parce qu'il est particulièrement effrayant mais car il est le résultat d'un mélange de plusieurs souches du virus. Il est aujourd'hui majoritaire puisqu'il représenterait un peu plus de 50 % des infections selon Santé publique France. L'agence suggère une "capacité d'échappement du variant XFG" à la réponse immunitaire "un peu plus élevée" en comparaison d'autres variants. Mais rien n'indique une "augmentation de la sévérité de l'infection ou à une réduction de l'efficacité du vaccin actuel contre la maladie grave".
Plusieurs indicateurs épidémiques sont en légère augmentation depuis plusieurs semaines en France. Dans un bulletin publié le 8 octobre 2025, Santé publique France rapporte une "augmentation des indicateurs virologiques à l'hôpital". Une hausse très légère puisque entre la dernière semaine de septembre et la première semaine d'octobre, les passages aux urgences ont augmenté de 0,1 % et les hospitalisations de 0,2 %. Au cours de la première semaine d'octobre, 790 personnes ont été hospitalisées pour Covid-19.
Globalement, les indicateurs sont "stables à des niveaux encore inférieurs à ceux de l'année précédente à la même période", rassure l'agence de santé publique. Elle estime que "même si la circulation du SARS-CoV-2 depuis mi-juillet n'a pas encore eu de répercussion notable sur le système de soins, l'évolution reste à suivre avec vigilance au cours des prochaines semaines". Le pic de circulation du virus pourrait même déjà avoir été dépassé puisque "l'indicateur de suivi du SARS-CoV-2 dans les eaux usées, en hausse depuis plusieurs semaines, montrait un ralentissement et semblait se stabiliser au niveau national" début octobre.
Quelles régions sont les plus touchées par le retour de l'épidémie de Covid-19 ? La situation en France
Plusieurs bilans régionaux rapportent aussi une augmentation des indicateurs de surveillance du Covid-19. C'est notamment le cas en Normandie. Mi-septembre, Santé publique France faisait état d'un "début de reprise épidémique". Début octobre, le dernier bilan régional rapportait que "les indicateurs d'activité pour Covid-19 poursuivent leur hausse (recours à SOS Médecins et passages aux urgences), avec une dynamique contrastée selon l'âge". Sont observés : une baisse de l'activité chez les moins de 15 ans, une hausse "particulièrement en médecine de ville" chez les 15-64 ans, et une "légère hausse" chez les plus de 64 ans.
En Bretagne, Santé publique France rapporte début octobre une "poursuite de la tendance à l'augmentation similaire à celle observée en septembre 2024. Les laboratoires observent également une hausse des prélèvements positifs au SARS-CoV-2 depuis le mois de septembre".
Le pic semble par ailleurs être déjà dépassé en Bourgogne-Franche-Comté, puisque Santé publique France rapporte une "amorce d'une diminution de la prise en charge en ville et à l'hôpital. Les taux pour suspicion de Covid-19 tendent à baisser en ville et à l'hôpital".
Globalement, si une augmentation des indicateurs liés au Covid-19 est observée, ils restent faibles et similaires à l'an dernier, bien inférieurs au début de la pandémie. Les personnes fragiles doivent malgré tout être vigilantes. "Il est encore temps de protéger les personnes les plus fragiles par l'application des mesures barrières (dont le port du masque en cas de signes) et la mise à jour de la vaccination", a rappelé Santé publique France.
Quand a lieu la campagne de vaccination 2025 contre le Covid-19 ?
Une campagne de vaccination conjointe contre la grippe et le Covid-19 est prévue à partir du 14 octobre en France. Le vaccin est recommandé aux personnes fragiles, notamment les plus de 65 ans, les personnes souffrant de maladies chroniques et les femmes enceintes. Les professionnels de santé et l'entourage des personnes fragiles sont aussi ciblés par la campagne. Le vaccin est pris en charge à 100 % pour toutes ces personnes. Le directeur général de la Santé a tenu à rassurer la population quant à l'efficacité du vaccin face au nouveau variant : "pas d'affolement, le vaccin disponible est efficace sur cette souche (et) il n'y aura pas d'échappement immunitaire lié à cette souche en particulier".
Nouveau variant majoritaire : quels sont les symptômes du Covid-19 ?
Les symptômes du Covid-19 sont toujours les mêmes : il s'agit généralement de maux de tête et de gorge, de courbatures ou encore d'une fièvre. En cas de symptômes, il est possible de se faire tester, soit avec un autotest en pharmacie, soit avec un test PCR sur ordonnance.