Vous les voyez souvent sur Instagram ou TikTok : ces pratiques vont disparaître
Promotion de la chirurgie esthétique, de l'abstention thérapeutique, des sachets de nicotine ou bien des abonnements aux paris sportifs. Ces pratiques que vous retrouvez sur de nombreux comptes d'influenceurs vont être interdites. Une proposition de loi de la sénatrice Amel Gacquerre (centriste) a été adoptée à l'unanimité au Sénat mardi 9 mai, après un premier vote en ce sens à l'Assemblée nationale. De nombreuses dispositions ont été validées lors de l'examen du texte :
- Interdiction de toute promotion portant atteinte à la protection de la santé publique sur les réseaux sociaux.
- Interdiction aux influenceurs de se mettre en scène avec des animaux dont la détention comme animal de compagnie est interdite en France.
- les promotions de certains placements financiers à risque seront plus strictement encadrées avec par exemple une attention pour les cryptomonnaies.
- interdiction de faire la promotion des jeux d'argent et de hasard sur des plateformes où il est impossible de restreindre le contenu aux plus de 18 ans.
- les influenceurs seront légalement soumis à respecter la loi Evin qui légifère la promotion de l'alcool.
- interdiction pour les mineurs de moins de 16 ans de faire la promotion de nourritures ou boissons trop sucrées, salées, ou comprenant trop de produits de synthèse.
- les influenceurs qui créent leurs contenus depuis l'extérieur de l'Union européenne (UE) devront souscrire à une assurance civile dans l'UE, pour indemniser des victimes potentielles.
Une commission mixte parlementaire doit maintenant se mettre d'accord sur un texte commun. Le ministère de l'Économie estime à 150 000 le nombre d'influenceurs en France dont 15% seulement vivraient essentiellement de ce métier.
Plusieurs de ces amendements sont en sursis car le Sénat et l'Assemblée nationale ne sont pas d'accord sur toutes ces mesures. Contacté par l'AFP, l'association Addictions France s'est montrée plutôt déçue : "Le gouvernement et la majorité des sénateurs ont préféré cautionner les pratiques contestables et illégales des lobbys de l'alcool, plutôt que d'agir pour l'intérêt général."
Dans une volonté de dissuader les dérives, les noms des influenceurs coupables d'une infraction seront rendus publics comme l'a annoncé Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, le 3 mai.