Selon une psychologue il n'y a qu'une seule règle à inculquer aux enfants pour qu'ils réussissent dans la vie

Selon une psychologue il n'y a qu'une seule règle à inculquer aux enfants pour qu'ils réussissent dans la vie

Une experte en parentalité partage sa règle n°1 pour élever des enfants qui réussissent. Elle est simple, mais demande un mental solide.

Le respect, le travail, l'estime de soi... Tous les parents se sont un jour demandés s'ils inculquaient les bonnes valeurs à leurs enfants et surtout si leur méthode pour le faire était la bonne. Les vifs débats qui ont ressurgi récemment en France sur le concept d'éducation bienveillante l'ont encore prouvé. Le pessimisme ambiant et l'éco-anxiété qui s'empare d'une partie de la société font aussi réfléchir sur l'avenir des prochaines générations.

Pourtant, si vous voulez élever des enfants qui réussissent, il faudra d'abord vous libérer de vos angoisses et ranger votre air renfrogné au placard. Michele Borba, psychologue de l'éducation et experte en parentalité, l'a récemment expliqué à une chaîne américaine : "Nos croyances et nos attitudes se répercutent sur nos enfants". Selon elle, "si le pessimisme devient permanent ou omniprésent, il prive nos enfants d'espoir".

La règle numéro 1 à respecter

Selon cette spécialiste, il n'y a donc qu'une règle à respecter pour les parents : "faire preuve d'optimisme le plus régulièrement possible". Un voeu pieux au regard des vagues de sondages montrant le pessimisme tenace des Français. En avril, un sondage de l'Ifop pour le JDD indiquait que 72% des Français étaient "pessimistes pour l'avenir de la France" ; en juillet, un sondage Elabe pour La Tribune estimait à 78% ceux qui affirment que la France "ne va pas bien", dont 25% "pas bien du tout", 61% pensant même qu'elle est "en déclin"...

Ce pessimisme pourrait devenir une prophétie auto-réalisatrice s'il s'installe durablement dans la tête de nos enfants selon Michele Borba, qui estime que "votre attitude en tant que parent est contagieuse". Une vision optimiste peut aider les enfants à s'épanouir, tandis qu'une négativité omniprésente peut, en plus du stress, leur faire perdre tout intérêt et tout espoir, selon les recherches, créant un énorme fossé à franchir pour une vie heureuse et réussie.

Les petits trucs à faire tous les jours

La psychologue donne quelques conseils pratiques pour faire en sorte que les enfants voient les difficultés comme des obstacles à surmonter plutôt que comme des excuses pour ne rien faire. Il faut pour cela commencer par examiner vos propres habitudes. Et les vacances arrivent à point pour cela :

  • Discutez au moins une fois par jour (à table ou ailleurs) d'une chose positive qui a eu lieu dans votre vie quotidienne, ou d'une bonne nouvelle plus générale. Interrogez vos enfants sur leurs meilleurs moments du jour ou de la veille. Essayez de répéter à voix haute des pensées positives les jours de stress ou de déprime.
  • Soignez votre apparence et pensez aux expressions de votre visage, y compris en famille : l'inquiétude ne se communique pas uniquement par la parole mais aussi par le comportement.
  • Encouragez les services rendus à la maison voire, plus largement, le bénévolat. Contribuer à une bonne cause étant la preuve qu'on peut "faire une différence", devenir "acteur du changement".
  • Eteignez la télévision lorsque vous vous retrouvez coincé dans une succession de nouvelles négatives ou coupez les conversations qui s'attardent trop longtemps sur un problème ou une mauvaise nouvelle.
  • En cas de problème justement, faites l'effort de lister les solutions possibles ou les éléments qui permettent de relativiser ("Ça va, nous avons cette solution", "Heureusement, on a quand même ceci ou cela").
  • Evoquez avec vos enfants les choses tristes ou effrayantes qui se passent dans le monde, mais encadrez ces conversations de manière à ne pas paraître désespéré.

Michele Borba assure en effet qu'il ne s'agit pas d'être dans le deni ou de devenir aveugle aux problèmes. Selon elle, il ne faut pas nier les difficultés, mais identifier les comportements qui vous enferment dans une spirale pessimiste ou d'anxiété et ne pas y céder.

L'optimisme s'apprend et s'enseigne selon l'experte, ce qui est une bonne nouvelle pour les parents comme pour les enfants. Ces efforts visibles donneront aux enfants des moyens de répondre eux-mêmes à l'inquiétude ambiante ou à leurs angoisses personnelles et à se dire "Je vais continuer à" par opposition à "Pourquoi devrais-je continuer". "C'est probablement l'une des corrélations les plus élevées de succès", conclut-elle.