Cette habitude violente est courante chez 77% des Français
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Cette habitude violente est courante chez 77% des Français

Selon une étude, 77% des Français adoptent souvent ce comportement violent, et pour plus d'un sur dix, c'est même quotidien.

La violence est malheureusement présente au quotidien, et les Français ne sont pas en reste. 77% d'entre eux partagent une habitude violente à l'égard des autres personnes, selon un récent sondage Viavoice, réalisé pour la Macif et la Fondation Jean Jaurès auprès de 2000 personnes majeures résidant en France. 65% ont ce comportement "de temps en temps", mais 12% y ont recours "tous les jours". Cela monte même à 17% pour les 25-34 ans. 

Plus de 8 Français sur 10 estiment, selon l'étude, que cette forme de violence s'est accentuée ces dernières années. Elle s'exprime principalement sur les réseaux sociaux, mais aussi dans la rue ou en voiture. 82% déplorent ce phénomène car cela ne permet pas de "régler des problèmes", et même pour 75%, ce n'est pas nécessaire. 

De quoi parle-t-on exactement ? Et bien ces 77% de Français ont, en fait, recours aux insultes envers les autres. Cela démontre une certaine banalisation de la violence verbale dans notre société ces dernières années. Certaines insultes sont très courantes comme "connard" ou "conasse", citées par 48% des répondants. Pour 27%, il s'agit même de celles qu'ils utilisent le plus souvent, suivies de "con" et "conne". "Abruti" arrive en troisième position avec 31% de personnes l'ayant citée, majoritairement chez les 50 ans et plus.

63% des Français jugent en plus que cette violence verbale peut encourager ensuite la violence physique. Une situation vécue par 33% des personnes interrogées et majoritairement chez les 18-24 ans et les 25-34 ans (43 et 42% de concernés). Ces violences sont souvent imputées à un manque de civilité (56%), de discipline (38%) et d'éducation (33%). Pour plus de la moitié des Français, "faire de la prévention" serait donc possible pour éviter d'en arriver-là.

Pour rappel, un tel comportement peut être pénalement punissable. Service-public.fr rappelle que si "vous êtes victime d'injure, vous pouvez porter plainte pour que l'auteur de l'infraction soit sanctionné. Vous pouvez également demander des dommages et intérêts pour le préjudice subi". Une injure publique est plus sévèrement punie qu'une injure dans le cadre privé : jusqu'à 12 000 euros d'amende contre seulement 38 euros, montant qui augmente si le caractère de l'injure est discriminatoire.