Ces contrats d'assurance ont discrètement changé, ils sont plus chers et vous couvrent moins bien

Ces contrats d'assurance ont discrètement changé, ils sont plus chers et vous couvrent moins bien Alors que le prix de l'assurance habitation a augmenté, certaines couvertures ne sont plus les mêmes.

Cela fait partie des dépenses quasi-obligatoires chez tous les Français. Sauf à vouloir ne pas être protégé et payer de sa poche tout sinistre, personne ne peut échapper à l'assurance habitation. Aucune sanction pénale n'est prévue si un locataire ou propriétaire n'y a pas souscrit, mais il est tout de même très fortement conseillé d'en détenir une. Cependant, cela pèse dans le budget des ménages, d'autant qu'en 2024, une hausse de 5 à 6% est, en moyenne, appliquée par rapport au tarif de 2023.

Problème, la couverture n'est plus tout à fait la même. Discrètement, au moins deux garanties prévues dans votre contrat ont été revues sans vous en informer clairement et vous couvrent, a priori, moins bien. Lors du renouvellement du contrat, les assureurs se contentent d'envoyer un e-mail avec la note à régler, sans préciser les changements qui sont intervenus par rapport à l'année précédente. Cependant, lire le document avant d'envoyer le chèque réserve parfois des surprises...

La quasi-totalité des contrats d'assurance habitation prévoit ainsi la prise en charge, par l'assureur, des frais qui pourraient être engagés dans le cadre d'information juridique, de rédaction de contrats immobiliers (baux de location, compromis de vente…) ou encore de divers litiges concernant votre logement. Il s'agit de la garantie "Protection juridique". Par ailleurs, une garantie "Recours" existe pour exercer tout recours, amiable ou judiciaire, afin d'obtenir une réparation financière en cas de dommages subis.

Cependant, ces deux garanties ne se déclenchent qu'en fonction d'un certain montant. Si les recours ou litiges ne permettent pas à l'assuré de percevoir plus que certaines sommes, alors la procédure est totalement à ses frais. Ce peut être par exemple 500€ pour la protection juridique et 600€ pour les recours.

Or, ces montants augmentent d'année en année au rythme de l'évolution de l'indice FFB (Fédération Français du Bâtiment). Ainsi, entre 2023 et 2024, les seuils de prise en charge ont augmenté de 0,95%. Soit seulement 5 euros de plus, certes, mais, entre 2022 et 2023, ils avaient augmenté de plus de 8%, soit environ 40 euros de plus par seuil. Désormais, il faut par exemple que l'intervention de la protection juridique permette à l'assuré de percevoir plus de 550 euros pour qu'elle se déclenche. En-deçà de ce niveau, c'est lui qui devra payer la procédure.

Une subtilité qui n'est pas clairement expliquée par les assurances, même si ces augmentations pourraient ne pas avoir d'impact compte-tenu de l'inflation. Avec la hausse des prix des matériaux, les sommes en jeu lors des litiges sont ainsi le plus souvent mécaniquement plus élevées que l'année passée. Encore faut-il le savoir et avoir en tête cette petite subtilité sur votre contrat...