Tous ces Français paieront moins d'impôts en 2024, près d'un travailleur sur deux est concerné

Tous ces Français paieront moins d'impôts en 2024, près d'un travailleur sur deux est concerné De nombreux ménages devraient voir la facture du fisc diminuer.

Le printemps pointe doucement le bout de son nez et, avec lui, arrive la délicate période des impôts. D'ici quelques semaines -les dates ne sont pas encore officielles-, tous les Français vont devoir remplir l'habituelle déclaration de revenus pour savoir s'ils doivent ou non de l'argent à l'Etat. Un moment redouté par la plupart des contribuables, même si moins d'un ménage sur deux est redevable de l'impôt sur le revenu. Seuls 18 des 40 millions de contribuables doivent s'en acquitter.

Pour de nombreux Français, déclarer ses impôts en 2024 devrait être une "bonne" nouvelle, aussi invraisemblable que cela puisse paraître. La raison est toute simple : par rapport à 2023, la facture va s'alléger. Beaucoup de ménages devraient verser moins d'argent au fisc que l'année dernière. En effet, les montants des diverses tranches d'imposition ont été augmentées de 4,8% au 1er janvier, pour tenir compte de l'inflation. Si votre salaire n'a pas ou peu progressé entre 2022 et 2023 (on déclare les revenus de 2023 au printemps 2024), cela pourrait vous être "bénéfique".

Deux exemples pour bien comprendre. M. Dupont gagnait 2000€ net par mois en 2022. Il a donc déclaré 24 000€ de revenus lors de la déclaration de 2023 et payé 1454€ au fisc. En 2023, il n'a pas été augmenté. Il va donc à nouveau déclarer 24 000€ de revenus au printemps 2024. Comme les barèmes ont augmenté, il ne paiera plus que 1397€ d'impôts. S'il n'a eu que 2% d'augmentation, il paiera 1450€ d'impôts.

Grâce à notre tableau, vous pouvez découvrir si vous paierez autant ou moins d'impôts cette année. Les personnes concernées sont celles qui n'ont pas eu d'augmentation ou, alors, des revalorisations minimes. Ces estimations ont été établies en ne prenant en compte que les revenus liés au salaire, pour une personne seule.

 

Selon une étude du cabinet de recrutement Robert Half parue au cours de l'été 2023, 45% des femmes et 35% des hommes déclaraient n'avoir perçu aucune augmentation sur les premiers mois de l'année. Comme celles-ci n'interviennent généralement qu'en début d'année, les salaires n'ont donc pas forcément davantage bougé sur la fin d'année 2023. Jusqu'à 40% des salariés pourraient donc être concernés par une baisse d'impôts, consécutive à une non-augmentation de leurs revenus.

Toutefois, et il est important de le souligner, payer moins d'impôts signifie -généralement- une baisse du pouvoir d'achat. Si certains dispositifs de défiscalisation existent pour faire baisser la note sans affecter le niveau de vie, pour la plupart, cela s'apparente à un recul qui contraint de se serrer un peu plus la ceinture.