Démissionner et toucher le chômage, ce sera plus facile à partir de cette date
Ça y est, l'été pointe le bout de son nez, l'hiver et le printemps ont été longs, votre boulot ne vous passionne pas… C'est décidé : hors de question de reprendre sur ce rythme au mois de septembre, vous allez donner votre démission. De nombreux Français sont traversés par cette envie de tout envoyer valser à l'approche des grandes vacances. Oui mais voilà, les désidératas se heurtent bien souvent à la réalité. Quid des ressources financières en cas de démission ? La question budgétaire est évidemment centrale dans ces moments là car en cas de départ soi-même d'une entreprise, il n'est pas possible de toucher le chômage. Enfin, presque…
Le principe du chômage est simple : il s'agit de verser une allocation à tout salarié ayant perdu son emploi de manière involontaire. Exit donc ceux qui ont fait le choix de quitter leur poste ! Mais dans certains cas, le chômage peut malgré tout être touché. Et malgré la réforme à venir qui va durcir les conditions d'accès à ce dispositif, un assouplissement va être mis en œuvre pour permettre de toucher plus facilement le chômage même après une démission.
En France, il est possible de quitter son emploi et d'avoir le chômage dans le cas où la démission a été posée pour pouvoir lancer sa propre activité. Cependant, les règles en vigueur restreignaient le nombre de personnes éligibles, le critère principal étant celui d'avoir travaillé en continu pendant les cinq dernières années. Celui-ci va être assoupli dans la réforme à venir.
Selon le projet de texte consulté par Le Figaro, il faudra à présent avoir travaillé cinq ans au cours des six dernières années pour pouvoir prétendre à ce dispositif. Cela devrait ainsi permettre d'augmenter le nombre de personnes éligibles, l'idée étant d'encourager l'entreprenariat.
Avec ce système, les salariés démissionnaires qui créent une entreprise et qui sont éligibles au chômage perçoivent 70 % de la rémunération brute mensuelle du dernier contrat de travail pendant 6 à 18 mois (ou 22 ou 27 pour les 53 ans et plus). Cette allocation permet donc d'avoir un revenu tout en lançant son activité, laquelle ne permet pas toujours de générer rapidement de l'argent pour pouvoir se payer.
Comme pour l'ensemble de la réforme du chômage, cet assouplissement devrait entrer en vigueur à compter du 1er décembre 2024. C'est en tout cas l'échéance annoncée par le Premier ministre Gabriel Attal.