De moins en moins de Français pensent à lire avec attention leur fiche de paie.
C'est un document que l'on ne regarde que peu. Voire même plus du tout. Avec la dématérialisation administrative, beaucoup de bulletins de salaires ne sont plus reçus ou remis en papier aux salariés. Seule une version numérique leur est adressée, par e-mail ou via un boite aux lettres en ligne, lesquelles permettent de conserver ces justificatifs longtemps et en sécurité. Or, la numérisation pousse à porter bien moins d'attention à ce document pourtant primordial.
Complexe à lire, la fiche de paie nécessite que l'on s'y attarde dessus. Avec sa vingtaine de lignes et de mentions diverses, il n'est pas simple de s'y retrouver. Pourtant, sur les derniers bulletins reçus, une ligne en particulier doit être vérifiée avec attention par des milliers de Français : elle impacte le salaire net et, si une erreur s'est glissée, cela pourrait entraîner quelques conséquences financières dans quelques mois.
Fin septembre – ou début octobre -, les salariés ont reçu leur traditionnelle fiche de paie, la première de la rentrée. La plupart a eu le même réflexe : baisser directement le regard sur une mention particulière, celle qui les intéresse le plus : "montant net à payer". Or, ce n'est pas que sur cette ligne qu'il fallait se focaliser. Une autre nécessitait une véritable vérification.
Sur la paie de septembre comme sur celle d'octobre qui tombe à la fin du mois ou au début du mois de novembre, l'attention doit en priorité être portée sur la ligne : "Impôt sur le revenu prélevé", et, plus particulièrement, sur la colonne "Taux" afférente à cette mention. En effet, entre les bulletins d'août et de septembre, celui-ci a varié pour des millions de Français. Cela fait suite à la déclaration de revenus envoyée aux impôts au printemps. Mais il faut bien vérifier que le taux indiqué correspond bien à celui calculé par le fisc. Comme c'est la DGFiP qui envoie cet élément aux employeurs, il n'y a généralement pas d'erreur. Il n'empêche qu'il vaut mieux vérifier la différence entre le taux affiché sur la paie du mois d'août et celui présent sur celles de septembre et octobre car un écart pourrait avoir un effet sur votre budget en cette fin d'année.
Quelles seraient les conséquences ? Pour s'assurer que tout est en accord, il faut se rendre sur son espace personnel des impôts et vérifier le taux de prélèvement à la source indiqué par la DGFiP. Si celui-ci n'est pas le bon (indépendamment d'une action de votre part), cela pourrait avoir des conséquences dans quelques mois : s'il est trop bas, les impôts à payer l'an prochain seront plus élevés ; s'il est trop élevé, le fisc vous remboursera le trop-perçu. Mieux vaut donc être raccord avec l'administration fiscale pour plus de facilité.