La création d'un nouveau "chèque" à destination des ménages va être étudiée.
C'est une proposition qui pourrait redonner le sourire à bon nombre de Français. Alors que la Caisse des allocations familiales propose de nombreux dispositifs d'aides financières et que la Sécurité sociale prend en charge pléthore de dépenses médicales, un mix entre les deux organismes est proposé pour créer un nouveau chèque. Il s'agirait même d'une nouvelle carte vitale, sur laquelle de l'argent serait automatiquement crédité par l'Etat.
Sur ce moyen de paiement totalement inédit, 150 euros seraient versés dessus tous les mois. Un soutien financier précieux pour les plus démunis, mais qui ne serait pas limité aux ménages les plus modestes. En effet, selon le projet envisagé, tous les Français seraient éligibles à cette carte bancaire. Une révolution ?
Parmi toutes les aides qui existent en France, beaucoup permettent de payer son loyer, de faire garder ses enfants, de financer les dépenses liées au handicap ou à la dépendance, ou encore de compléter son salaire. Un volet n'est pas soutenu par la Caf : celui de l'alimentation. Aucune aide nationale n'existe servant spécifiquement à remplir le frigo. Tout juste peut-on parler des tickets-resto (en partie financés par les salariés et les entreprises) ou de quelques initiatives locales.
Ainsi, afin de garantir que toute personne puisse se nourrir convenablement, l'idée de créer une "carte vitale alimentaire" a émergé. Elle provient de Charles Fournier, député écologiste de l'Indre-et-Loire. Ce dernier propose que, chaque mois, tous les Français, quels que soient leurs revenus, perçoivent 150 euros.
Cette cagnotte pourrait être dépensée pour l'achat de certains produits alimentaires, choisis par un collectif de citoyens, répondant à des critères précis : production locale, normes environnementales, respect animal… Exit donc les viandes venant de l'autre bout du monde ou sans doute les produits trop sucrés !
Une expérimentation de ce dispositif va être soumise au vote des députés. Mais sauf situation improbable, elle n'a quasiment aucune chance d'aboutir. Son coût est estimé à 120 milliards d'euros par an, dont 75% financés par les pouvoirs publics. A l'heure des économies, il est difficile d'imaginer l'adoption d'un tel dispositif.
Par ailleurs, les 25% restants seraient financés par une nouvelle cotisation des citoyens. Enfin, telle que présentée, cette aide s'adresserait à "tout le monde", qu'importe le niveau de revenus. Même les plus aisés toucheraient ces 150 euros par mois dont ils n'ont pas vraiment besoin pour faire leurs courses.