Dieselgate chez PSA : quels sont les modèles suspectés ?
[Mis à jour le vendredi 8 septembre à 14h33] Après les groupes Volkswagen, Fiat puis Renault, c'est au tour du groupe PSA (Peugeot, Citroën et DS) d'être dans le collimateur de la DGCCRF, plus connue sous le nom de répression des fraudes. Celle-ci soupçonne le groupe PSA de "tromperie aggravée". Selon le rapport que s'est procuré le journal Le Monde, le groupe aurait selon la DGCCRF établi des "stratégies frauduleuses", stratégie visant à "fabriquer des moteurs frauduleux, puis à les commercialiser". Comme d'autres groupes avant lui, PSA aurait ainsi mis en place un système visant à modifier le comportement de son moteur diesel lors des tests d'homologation, permettant d'être en conformité avec les normes sur les émissions polluantes de ses véhicules diesel (NOX et CO2). Contrairement au scandale Volkswagen et son fameux logiciel truqueur frauduleux installé sur ses voitures diesel pour délivrer de fausses informations lors des tests d'homologation, PSA serait accusé de "calibration frauduleuse" selon Le Monde. Concrètement, le système de dépollution s'activerait de manière importante pendant les tests d'homologation, plus qu'en conditions normales de circulation.
De nombreux véhicules seraient touchés, ceux de la génération Euro 5 vendus entre septembre 2009 et septembre 2015. Or, selon Le Monde, près de deux millions (1 914 965 exactement) de véhicules diesel appartenant à la génération Euro 5 auraient été vendus dans ce laps de temps. Potentiellement, des modèles stars du marché (Citroën C3, C4 Picasso, Peugeot 308, 3008 de première génération ou encore DS4) pourraient être dans la liste. Si la tricherie venait à être prouvée, l'amende pourrait être salée. Le Monde évoque la somme de cinq milliards d'euros, somme expressément demandée par la DGCCRF dans son procès verbal d'instruction. Alors que l'action du groupe PSA à la bourse de Paris encaissait le choc (-3% à la mi-journée), le groupe a réagi par le biais d'un communiqué. Il "dément toute stratégie frauduleuse et réaffirme avec force la pertinence de ses choix technologiques" avant de rappeler qu'il n'a jamais installé de logiciel truqueur sur ses modèles, contrairement à Volkswagen. PSA rappelle également qu'il est le seul à avoir transmis les chiffres de consommations et d'émissions de CO2 de ses modèles en usage réel, données consultables sur son site internet.