Anouk Aimée : les adieux "tristes mais sereins" de Claude Lelouch à "la femme de sa vie"
Anouk Aimée est morte le 18 juin à l'âge de 92 ans. Le réalisateur d'"Un homme et une femme", Claude Lelouch, n'a pas manqué de rendre hommage à celle qu'il considérait "un peu comme la femme de sa vie".
"De la tristesse et de la sérénité". C'est comme ça que Claude Lelouch décrit au Point ce qu'il ressent depuis l'annonce du décès d'Anouk Aimée, le 18 juin 2024 à l'âge de 92 ans. Il faut dire qu'elle était l'une de ses plus loyales actrices, apparaissant, depuis leur complicité et leur amitié nouée sur le tournage de Un homme et une femme en 1966 (diffusé sur France 5 ce vendredi soir), dans de nombreux des films du cinéastes français. Au micro du Point, le réalisateur avoue qu'il "s'attendait un peu" au décès de son amie. "Après avoir fait rêver la terre entière, elle fera rêver les anges. C'est bien, c'est comme ça", commente-t-il.
"Formidable actrice" pour le public, Claude Lelouch avoue qu'Anouk Aimée a "changé sa vie" en acceptant de jouer dans Un homme et une femme, "film qui a changé [sa] vie à jamais". "D'une certaine manière, elle a été un peu la femme de ma vie, quoique de manière tout à fait platonique". Le réalisateur a été l'un des premiers a prendre la parole pour rendre hommage à "sa Nounouk" sur Instagram, la décrivant comme sa "compagne de route, [son]amie de toujours". "Grâce à elle, uniquement à elle, j'ai tutoyé la lumière".
Nicole Françoise Florence Dreyfus, de son vrai nom, est principalement connue pour son rôle dans Un homme et une femme (1966), romance où elle donnait la réplique à Jean-Louis Trintignant devant la caméra de Claude Lelouch. Pour son interprétation, elle est nommée à l'Oscar et décroche le Golden Globe de la meilleure actrice. Le film devient par la suite une trilogie avec ses suites présentées hors compétition à Cannes : Un homme et une femme vingt ans déjà (1986) et Les Plus belles années d'une vie (2019).
Mais la carrière d'Anouk Aimée ne peut pas se résumer à Un homme et une femme. Parmi les longs-métrages qui essèment sa filmographie, on retrouve La dolce vita et Huit et demi, tous deux réalisés par Federico Fellini, mais aussi Lola, premier long-métrage de Jacques Demy. Elle a également reçu un prix d'interprétation à Cannes pour Le saut dans le vide de Marco Bellochio en 1980, mais aussi aux Etats-Unis sous les directions de George Cukor (Justine), Robert Altman (Prêt à porter) et Sidney Lumet (Le rendez-vous).