Jimmy Kimmel : l'animateur de retour à l'antenne ce mardi après sa suspension

Jimmy Kimmel : l'animateur de retour à l'antenne ce mardi après sa suspension Après six jours de suspension, Jimmy Kimmel est de retour à l'antenne de la chaîne ABC. Il a reçu le soutien de nombreuses stars.

Six jours après sa suspension, Jimmy Kimmel est de retour à l'antenne ce mardi 23 septembre 2025. Disney, qui possède la chaîne ABC, a fait savoir ce lundi avoir "passé ces derniers jours à discuter en profondeur avec Jimmy, et après ces conversations, nous avons décidé de relancer le show ce mardi". Dabs un communiqué, le groupe a justifié la suspension de l'animateur de 58 ans afin "d'éviter une situation tendue et inflammable dans un moment où l'émotion était vive dans notre pays Nous avons pris cette décision car nous avons estimé que certains commentaires étaient inopportuns et donc indélicats". Les conditions de ce retour ne sont pas connues. 

L'émission de fin de soirée Jimmy Kimmel Live ! avait été retirée de l'antenne d'ABC le 18 septembre en raison de propos de l'animateur sur la récupération politique de la mort de Charlie Kirk par les Maga : "Nous avons connu de nouveaux moments difficiles ce week-end avec le gang Maga qui tente désespérément de caractériser ce gamin qui a assassiné Charlie Kirk comme autre chose que l'un des leurs et fait tout ce qu'il peut pour marquer des points politiques", avait-il affirmé à l'antenne le 15 septembre. A l'heure qu'il est, le profil du principal suspect, Tyler Robinson, ne mentionne pas une proximité avec le camp porté par Donald Trump.

Dans un communiqué de presse, Andrew Alford, président de la division diffusion de Nexstar (groupe d'affiliés), s'était offusqué des propos que l'animateur de 57 ans avant que sa suspension n'ait lieu. "Les commentaires de M. Kimmel sur la mort de M. Kirk sont offensants et insensibles à un moment critique de notre discours politique national, et nous ne pensons pas qu'ils reflètent le spectre des opinions, des points de vue ou des valeurs des communautés locales dans lesquelles nous sommes situés."

"Continuer à donner à M. Kimmel une plateforme de diffusion dans les communautés que nous servons n'est tout simplement pas dans l'intérêt public à l'heure actuelle, et nous avons pris la décision difficile d'empêcher son émission dans le but de laisser les esprits plus calmes l'emporter alors que nous nous dirigeons vers la reprise d'un dialogue respectueux et constructif ", avait précisé Andrew Alford pour justifier la décision de la suspension de l'animateur.

Le soutien de nombreuses stars

Suite à l'éviction de Jimmy Kimmel, les personnalités d'Hollywood et de la télévision n'ont pas manqué de s'offusquer publiquement. Lundi 22 septembre, plus de 400 célébrités (parmi lesquelles Jane Fonda, Jennifer Aniston, Joaquin Phoenix, Robert De Niro) ont signé une lettre de l'Union américaine pour les libertés civiles qui appelle à "défendre et préserver les droits et libertés individuelles garanties" aux Etats-Unis. "Jimmy Kimmel a été retiré de l'antenne après que notre gouvernement a menacé une entreprise privée de représailles suite à ses propos. C'est un moment sombre pour la liberté d'expression dans notre pays", est-il écrit.

Quelques jours plus tôt, David Letterman, qui a présenté un late show pendant plus de 30 ans avait dénoncé "une tragédie". "dans un régime autoritaire, peut-être même une dictature, tôt ou tard, tout le monde sera affecté" avait-il ajouté après avoir martelé : "On ne peut pas licencier quelqu'un parce qu'on a peur ou parce qu'on essaie de faire de la lèche à une administration criminelle et autoritaire au Bureau oval", a-t-il assuré en interview lors du Atlantic Festival de New York.

Des menaces et pressions

L'éviction de Jimmy Kimmel avait été appuyée par le président de la Commission fédérale des communications (FCC), Brendan Carr, chargée de réguler les communications radio et les télécommunications. Il avait suggéré que son agence pourrait retirer des licences à la diffusion si aucune mesure contre Kimmel n'était prise suite à ses propos. "Ces entreprises peuvent trouver des moyens de changer de comportement et de prendre des mesures contre Kimmel, sinon la FCC aura du travail supplémentaire à faire", avait-il menacé, avant de saluer ce 18 septembre la suspension de Kimmel. Carr est d'ailleurs un soutien affiché de Donald Trump. 

Le président des Etats-Unis lui-même a partagé sa satisfaction suite à la suspension de Jimmy Kimmel dans un message publié sur Truth Social : "Félicitations à ABC d'avoir enfin eu le courage de faire ce qui devait être fait. Kimmel n'a AUCUN talent". Le Parisien rappelle que Jimmy Kimmel est la neuvième personnalité médiatique à avoir été écartée depuis la réélection de Donald Trump. Avant lui, Matthew Dowd, analyste politique de la chaîne MSNBC, a été licencié après avoir assuré que l'assassinat de Charlie Kirk ne devait pas faire oublier les responsabilités politique de la droite américaine. Karen Atthiah, éditorialiste au Washington Post, a été privée de sa tribune, tout comme Terry Moran, correspondant d'ABC News, qui a été suspendu après un tweet critiquant un conseiller de Donald Trump.