Ce réseau social qui compte des millions d'abonnés en France pourrait disparaître : "c'est prévu dans nos lois"
Les réseaux sociaux font depuis plusieurs années maintenant partie intégrante de nos vies. L'un des plus populaires et des plus anciens risque de bientôt disparaître en France.
La menace de bannissement lui pendait au nez depuis plusieurs années déjà. Le réseau social X (anciennement Twitter), qui fait très régulièrement l'objet de critiques et de plaintes, pourrait bientôt ne plus être accessible en France. Rachetée par Elon Musk en octobre 2022 pour 44 milliards de dollars, l'application a changé de visage depuis déjà plusieurs mois, au grand dam de ses utilisateurs.
Depuis le rachat par l'homme le plus riche du monde, X est devenu le centre de toutes les critiques. Liberté d'expression absolue, toxicité extrême, désinformation à gogo, promotion de l'antisémitisme et du racisme, modération douteuse... le réseau social a perdu de sa splendeur. La haine qui a grandi à son égard a amené ses utilisateurs à basculer sur Bluesky, un nouveau concurrent plus sûr et moins violent.
Au micro de France Inter le mercredi 8 janvier, le nouveau ministre de l'Europe et des Affaires Étrangères, Jean-Noël Barrot, a évoqué le bannissement de X en France. Interdire X en France, "c'est prévu dans nos lois", a-t-il affirmé. Une menace qui répond aux nombreuses ingérences d'Elon Musk vis-à-vis de l'Europe sur son application.
Elon Musk s'est notamment servi de X pour fustiger le Premier ministre britannique Keir Starmer, le traitant de "totalement méprisable", mais aussi pour supporter l'AfD, parti d'extrême-droite allemand, dans un contexte de nouvelles élections législatives.
Face à ces ingérences, la France a réclamé un respect plus strict du règlement des services numériques contre la désinformation : "J'ai appelé plusieurs fois la Commission européenne à se saisir de manière beaucoup plus vigoureuse de ces outils, que démocratiquement nous lui avons donnés, pour dissuader ces comportements", précise Jean-Noël Barrot.
Afin de protéger la démocratie de la liberté d'expression absolue de X, Jean-Noël Barrot a appelé l'Europe à être responsable. "Il faut se réveiller", assure-t-il. "Il n'est pas question que le débat public soit délocalisé de manière totalement dérégulée sur des grandes plateformes de réseaux sociaux détenues par des milliardaires américains". Un phénomène pourtant on ne peut plus actuel, qui pourrait bientôt disparaître en France.