Test du Motorola Razr 50 Ultra : le pliable qui a tout pour plaire... Ou presque
Si l'on attribue souvent les smartphones pliables à Samsung et ses Galaxy Z Flip, il ne faut pas oublier que la marque Motorola propose également ce format de téléphone depuis plusieurs années. En 2020, la firme s'illustrait notamment en présentant son modèle de Motorola Razr 5G. Un téléphone pliable étonnant et performant qui devait s'illustrer face au géant Samsung.
Nous sommes en 2024 et Motorola propose désormais son Motorola Razr 50 Ultra, véritable petit fleuron technologie de la marque doté de nombreux composants haut de gamme pour s'imposer face au Samsung Galaxy Z Flip 6 sorti durant la même période. Mais le Motorola Razr 50 Ultra a-t-il les épaules suffisamment prêtes pour endurer cette tâche ? C'est ce que nous allons découvrir dans ce test du dernier téléphone pliable de Motorola.
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Un design qui ne laisse pas un pli
Le Motorola Razr 50 Ultra est un smartphone pliable aux dimensions assez petites de 88.1 x 74 x 15.3 mm lorsqu'il est replié. Son écran externe est disposé sur l'ensemble de la face avant de l'appareil (contrairement aux derniers Samsung Galaxy Z Flip) ce qui permet d'afficher un maximum de contenu. Cet écran a cependant tendance à retenir très facilement les traces de doigts et c'est un peu dommage quand on sait que ce dernier est très agréable à utiliser fréquemment. L'ensemble des boutons du Motorola Razr 50 Ultra est à retrouver sur la tranche droite de l'appareil et ces derniers tombent très bien sous le pouce lors des manipulations.
L'arrière du Motorola Razr 50 Ultra abrite un sobre revêtement en cuir végétal avec les deux logos de la marque par dessus. Ce revêtement donne un certain côté premium à l'appareil et s'avère très doux au toucher en plus de l'empêcher de glisser sur les surfaces plates. Du tout bon donc !
Le format du Motorola Razr 50 Ultra est très agréable à prendre en main au quotidien lorsque le téléphone est plié. On retient notamment les tranches courbées qui permettent aux mains d'épouser plus facilement la forme de l'appareil lors de nos usages.
Une fois déplié, le Motorola Razr 50 Ultra laisse apparaitre un écran de 6,9 pouces au bordures bien définies mais symétriques. Le format déplié du smartphone s'avère cependant très allongé et atteindre certains côtés de l'écran reste difficile à une main.
Un écran fluide, mais qui manque de visibilité
Les deux écrans du Motorola Razr 50 Ultra sont assez semblables si on omet leurs tailles. Il s'agit, pour les deux, d'une dalle AMOLED LTPO avec un taux de rafraichissement pouvant varier automatiquement jusqu'à 165 Hz. Ce taux est, avouons-le, assez impressionnant sur le papier puisque la majorité des téléphones haut de gamme ne montent que jusqu'à 120 Hz tandis que les appareils plus modestes disposent d'un taux de 60 ou 90 Hz. Cette fréquence très élevée s'avère cependant assez gadget puisque la perception des différences avec l'oeil humain au-delà des 120 Hz reste très minime. Espérons seulement que ce taux n'impacte pas trop l'autonomie du Razr 50 Ultra que nous allons évoquer par la suite.
Côté luminosité, Motorola annonce un pic pouvant aller jusqu'à 3000 nits pour son Razr 50 Ultra. Un autre chiffre impressionnant, mais qui nous a plutôt déçu au quotidien tant l'écran du téléphone manque parfois de lisibilité, notamment en plein soleil. Une fois n'est pas coutume, la gestion automatique de la luminosité est également assez approximative et le Razr 50 Ultra pourra parfois penser que vous êtes dans le noir même lorsque vous n'y êtes pas. La faute principalement à des capteurs un peu trop calibrés et qui peuvent rapidement détecter vos doigts autour du téléphone.
Des performances correctes, mais on pourrait s'attendre à mieux
Contrairement à de nombreux smartphones Android haut de gamme de ces derniers mois, le Motorola Razr 50 Ultra n'est pas équipé de la dernière puce en date de chez Qualcomm, le Snapdragon 8 Gen 3. La firme a décidé d'amortir un peu les coûts, mais également de ne pas se munir de cette puce souvent jugée énergivore, pour se tourner vers le SoC Snapdragon 8s Gen 3. Ce processeur reste relativement peu utilisé en France et il n'est possible de le trouver que dans des mobiles de marques comme Motorola, Xiaomi, Poco ou Realme.
Au quotidien, le Motorola Razr 50 Ultra fait le job. Les animations sont fluides et il est possible d'enchainer de multiples applications du quotidien sans observer de freeze de l'écran ou même de ralentissements.
Pour les jeux vidéo, le résultat est plus mitigé. Les titres assez gourmands en ressources se lancent généralement avec les graphismes réglés sur "moyens" et en 30 FPS. Des titres comme Genshin Impact ou Wuthering Waves peuvent être poussés avec leurs graphismes à fond, mais cela se ressent sur la fluidité qui vient alors s'effondrer lors de grosses séquences chargées en animations. Le téléphone a également tendance à chauffer assez rapidement après quelques minutes de jeu pour peu que les graphismes soient un peu trop poussés.
De bonnes capacités photo, mais il faut aimer la couleur !
Le Motorola Razr 50 Ultra n'est pourvu que de deux capteurs photo de 50 Mpx chacun : un objectif principal et un téléobjectif x2. Il est assez rare de ne pas disposer d'un ultra grand-angle sur un téléphone de cette gamme de prix, mais pourquoi pas après tout.
De jour, et lorsque les conditions sont bonnes, les photos réalisées par le Razr 50 Ultra sont plutôt bonnes. On notera tout de même des couleurs très vives voir parfois saturées qui ne laissent pas beaucoup de place à la fidélité. Une caractéristique que l'on retrouve souvent sur les smartphones de la firme, mais qui pourra plaire à certains. On observe cependant quelques flous légers sur certains petits détails, mais les clichés restent totalement utilisables en l'état.
Côté zoom, le Razr 50 Ultra est muni d'un téléobjectif pouvant effectuer un zoom optique jusqu'en x2. Au-delà, il s'agira d'un zoom réalisé de façon numérique. Les clichés pris en x2 sont, sans surprise, de plutôt bonne qualité. Il est même possible de pousser jusqu'en x3 ou x4 sans trop ressentir de pertes de détails. Bien évidemment, les clichés perdent en détails au fur et à mesure que l'on zoome dans l'image et le bruit numérique se fait de plus en plus ressentir jusqu'à obtenir des clichés à peine exploitables avec le zoom maximal.
Pas grand chose à redire sur les portraits. Le Motorola Razr 50 Ultra se débrouille plutôt bien pour repérer votre sujet et l'isoler du reste de votre cliché. En appliquant un effet Bokeh en fond, le smartphone arrive à bien gérer les plus petits détails à ne pas flouter comme certains cheveux au vent.
Le format pliable du Motorola Razr 50 Ultra reste également toujours très utile pour prendre des selfies. Qu'il s'agisse d'utiliser le téléphone replié entièrement ou de le poser sur une surface plane grâce à son format unique.
De nuit, les choses sont un peu plus compliquées pour le Motorola Razr 50 Ultra. Les couleurs sont toujours assez criardes et le traitement logiciel du téléphone va avoir tendance à forcer la lumière pour produire une image nette, mais au détriment de la qualité globale du cliché.
Une autonomie très correcte couplée à une recharge rapide
L'un des plus gros problèmes des smartphones pliables reste leur autonomie. Difficile d'inclure de grosses batteries et de bien gérer la chaleur du téléphone dans un format aussi petit ! Le Motorola Razr 50 Ultra comporte une batterie de 4000 mAh ce qui est déjà une petite évolution de 200 mAh par rapport à son prédécesseur. Mais cette hausse ne serait-elle pas uniquement prévue pour gérer le nouveau processeur du téléphone ?
Débranché à 8h du matin, le Motorola Razr 50 Ultra affichait encore un peu plus de 54% de batterie à la fin de notre journée vers 18h. Un score très honorable ! Comptez environ 16 à 18h d'utilisation pour le Razr 50 Ultra ce qui devrait vous permettre d'utiliser le téléphone pendant une journée voir plus selon vos usages.
Côté recharge, le Motorola Razr 50 Ultra est compatible avec la charge rapide allant jusqu'à 45 W. C'est notamment 20 W de plus que pour le dernier Galaxy Z Flip 6 de Samsung et cela se ressent. Le Motorola Razr 50 Ultra est capable de faire le plein de batterie en un peu moins d'une heure et ingère également un système permettant une charge boostée pour les premiers pourcentages qui permet de recharger juste ce qu'il faut pour tenir quelques heures de plus.
Une connectivité 5G au rendez-vous
Nous avons pu essayer le Razr 50 Ultra avec des bandes de communication 4G et 5G. Sans surprise, nous n'avons relevé aucun souci lors de nos appels et nos conversations étaient parfaitement audibles autant pour nous que nos interlocuteurs.
Le Razr 50 Ultra intègre également une compatibilité avec la norme Bluetooth 5.4 ainsi que la technologie NFC pour payer avec le téléphone. Côté réseau, le smartphone est compatible avec le wifi 7g pour des connexions rapides et fluides.
Notre conclusion au test du Motorola Razr 50 Ultra
Motorola travaille sa copie de smartphone pliable d'année en année et cela se ressent. Le Razr 50 Ultra combine un format original très pratique avec de très bons arguments comme une photo riche en couleurs (pour peu que l'on aime) et des performances plutôt correctes.
S'il se frotte notamment au dernier Samsung Galaxy Z Flip 6, les deux téléphones sont vendus au même tarif. Nous aurions plutôt tendance à recommander le Motorola sur le côté autonomie et recharge ainsi que sur le côté pratique de l'écran externe plus grand. Le téléphone de Samsung reste cependant au dessus en termes de photographie, de performances et de nombre de mises à jour prévues.