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"le merveilleux est au coin de la rue"


Derrière ces clichés pleins de sensibilité et de tendresse se cache un photographe, Pierre Le Gall. Ami de Robert Doisneau et de Michel Tournier, il nous raconte son amour de la photographie et les raisons pour lesquelles il est passé derrière l'objectif. 
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Editions Alternatives


Combien d'années vous a-t-il fallu pour compiler tous ces clichés ? Quand avez-vous commencé ?

J'ai pris mes premières photographies en 1966 et d'emblée je me suis intéressé à la vie quotidienne de mes contemporains. Je continue aujourd'hui dans une ligne strictement identique. Je suis au sens propre un "demeuré", simple et naîf, "ravi" d'avoir pu préserver le regard que les enfants portent sur le monde. 

 
Pourquoi avoir choisi le noir et blanc ?
Le noir et blanc est simple dans la mesure où il suggère plus qu'il ne montre. La photographie telle que je la perçois est tout sauf objective. En ce sens le noir et blanc va à l'essentiel : ce qui est derrière les choses et qu'il faut imaginer. La couleur utilisée ordinairement, accrédite l'idée fausse que la photographie est une copie pure et simple du réel. Funeste malentendu ...

 
Toutes vos photos sont-elles à l'image de celles présentées dans ce portfolio : pleines de tendresse et d'humour ?

Le privilège qui découle du fait d'avoir choisi de n'être pas professionnel, réside dans la Liberté : je n'ai jamais fait que les photographies que je désirais faire. Où et quand je le désirais. En fin de compte, j'ai toujours fait la même photo sous des milliers de formes. Toutes ces images sont les facettes d'un seul et même autoportrait, le mien, cela va de soi. 

Quel message voulez-vous transmettre à travers vos photos ? 
Pas d'autre message que celui ci : le merveilleux est au coin de la rue, préservons et cultivons la faculté de nous émerveiller au spectacle du monde.