Extraterrestre ? Ata était en fait un humain

Extraterrestre ? Ata était en fait un humain La science se penche sur un petit corps humanoïde retrouvé il y des années dans le désert d'Atacama, au Chili. Les experts sont unanimes : il ne s'agit pas d'un faux ou d'un canular.

Son corps ne fait que 15 cm de long, mais ce petit humanoïde est à l'origine de bon nombre de débats passionnés chez les ufologues du monde entier. Ce petit être, dénommé "Ata" intrigue les internautes initiés depuis une dizaine d'années, mais depuis quelques jours, même la communauté scientifique s'intéresse à son cas. La raison : la revue Science vient de publier des résultats d'examens scientifiques riches en révélations.

De quoi ou de qui s'agit-il exactement ? Les photos d'Ata sur les tables d'examen renvoient presque immédiatement à l'imagerie collective du prototype extraterrestre diffusée dans les revues spécialisées ou les séries de science-fiction. Mais son histoire, aussi incroyable que cela puisse paraître, n'a rien de fictive. Le petit corps d'Ata est bien un vrai, il ne s'agit en aucun cas d'un canular. Il a été retrouvé il y a une dizaine d'années au Chili, dans le désert d'Atacama, l'endroit le plus sec du monde.

Le petit être a été transféré dans une collection privée, à Barcelone, avant que des producteurs ne flairent le filon et décident de réaliser un film sur Ata, "Sirius", considérant que le corps permettrait de démontrer l'existence d'une vie extraterrestre. Il y a quelques mois, l'histoire d'Ata prend un autre tournant : l'immunologiste Garry Nolan, directeur de recherche à l'Université de Stanford, contacte les auteurs du documentaire pour leur proposer un éclairage scientifique.

Le chercheur part du principe que le corps appartient à l'espèce humaine et tente de comprendre comment Ata a pu être retrouvé dans un tel état. Les premières constatations sont étonnantes : le corps ne compte que 10 côtes au lieu de 12 habituellement. Le crâne d'Ata est tellement déformé que Nolan préfère contacter le service de radiologie pédiatrique du Cedars-Sinai de Los Angeles. Le spécialiste de la dyplastuie squelettique de l'hôpital, Ralph Lachman, n'en croit pas ses yeux et admet qu'il n'a jamais rien vu de similaire dans sa vie.

alien ata
"Ata", image tirée du documentaire "Sirius" © The Sirius Documentary 2013

Les scientifiques explorent alors une autre piste, pensant que le spécimen pourrait être un parent des hommes de Néandertal, et que le temps et le climat sec du désert auraient pû à la fois transformer et conserver le petit corps. Sauf qu'en effectuant des analyses, les scientifiques démontrent que l'ADN est "moderne, abondant et en grande quantité". Ce qui signifie que le corps date de seulement quelques décennies.

Le docteur Lachman a par ailleurs établi, grâce aux examens radiologiques, que le corps est doté des os d'un enfant qui a bien atteint l'âge de 6 ou 8 ans. Deux explications à cette constatation : soit l'enfant a été touché par une forme sévère de nanisme, et l'enfant a bien vécu entre 6 et 8 ans, soit Ata souffrait d'une maladie rare du vieillement accéléré, la progéria. Il serait alors mort avant sa naissance dans l'utérus de sa mère, ou quelques jours après sa venue au monde. C'est d'ailleurs l'hypothèse que semble aussi retenir William Jungers, un paléoanthropologue et anatomiste de l'hôpital Stony Brook de New York.

ata
"Ata", image tirée du documentaire "Sirius" © he Sirius Documentary 2013

Quelque soit la véritable explication, les résultats des tests scientifiques, révélés il y a quelques jours par le revue Science sont formels : il s'agit bel et bien d'un corps humain, l'ADN appartenant clairement au génome de notre espèce. les scientifiques tentent encore de comprendre comment les os ont pû subir de telles modifications, mais les membres à peine ossifiées et la largeur de la suture métopique sur le crâne d'Ata tendent à montrer qu'il s'agit bien d'un foetus ayant été malade.

EN VIDEO : La bande-annonce du documentaire "Sirius" :

""Sirius" : le documentaire sur Ata"