Les sommets du rêve vertical Les neiges du Kilimandjaro

Evidemment il y a la nouvelle d'Hemingway, publiée en 1935, puis un film avec Gregory Peck et Ava Gardner en 1952. Evidemment il y a ce qui est devenu un symbole du réchauffement climatique : la manteau de glace qui trône au sommet du volcan éteint disparaît, peu à peu. Les photos le montrent.

Il y a ce sommet, le plus haut de l'Afrique, accessible dit-on parfois, à tort (certes pas de difficulté technique particulière, qui masque néanmoins un véritable engagement physique à cette tout de même très haute altitude, un risque réel), ce sommet au milieu de la plaine et de sa vie sauvage, symbole de la liberté pour la Tanzanie où il se situe : le jour de l'indépendance du pays, le 8 décembre 1961, une flamme de la liberté fut allumée au point le plus haut, Uhuru Peak ("pic de la liberté").

Le Kilimandjaro, au delà d'une montagne, est aussi un point de repère, presque un décor, situé au cœur de la savane, celle des grands fauves, d'une faune extrêmement riche, indissociable de la fascination pour l'Afrique. Cette fascination que partagea Hemingway : sa nouvelle fait de la montagne non le centre du récit (il s'agit de l'histoire d'un homme blessé, mourant, qui se souvient de sa vie) mais un symbole du mystère de la mort.