Test salivaire de l'endométriose : qui peut en bénéficier gratuitement, et où ?

Test salivaire de l'endométriose : qui peut en bénéficier gratuitement, et où ? Le gouvernement a annoncé le remboursement, pour certaines femmes, d'un nouveau test salivaire de diagnostic de l'endométriose.

Les patientes atteintes d'endométriose attendent 7 ans en moyenne pour avoir un diagnostic. Aujourd'hui, le dépistage repose sur un examen clinique, puis une imagerie, qui ne détecte pas toujours les lésions d'endométriose. Dernier recours : une cœlioscopie, un examen invasif risqué. Pour pallier cette problématique de diagnostic, la société lyonnaise Ziwig a développé un test salivaire de dépistage de l'endométriose, appelé "Endotest". Il a montré son efficacité importante - il est fiable à 97 % - lors d'essais cliniques menées auprès de femmes. Avec ces résultats positifs, et parce qu'il n'est pas invasif et qu'il répond à un besoin, la Haute Autorité de Santé a donné son feu vert à sa prise en charge en octobre 2024.

C'est chose faite : le 10 février 2025, la ministre de la Santé Catherine Vautrin a annoncé sur France 2 le remboursement de l'Endotest, qui coûte 800 euros. À partir de ce 11 février, 25 000 femmes peuvent ainsi bénéficier gratuitement de ce test en accès précoce, puisque cette décision a déjà été publiée dans un arrêté dans le Journal Officiel. Concrètement, les femmes peuvent y avoir droit si elles ont entre 18 et 43 ans, souffrent de symptômes d'endométriose, et si leurs examens d'imagerie n'ont pas pu poser de diagnostic. L'Endotest est ainsi "particulièrement indiqué dans les cas complexes quand l'imagerie médicale reste incertaine", d'après la société Ziwig. Ce test très simple à réaliser - il suffit de saliver dans un tube - permet ainsi d'éviter une cœlioscopie, et de poser un diagnostic aux nombreuses femmes pour qui l'imagerie ne suffit pas.

Le test peut être mené dans près d'une centaine d'hôpitaux en France dans de nombreuses villes comme Paris, Lyon, Marseille, Rennes, Strasbourg, Nice, Toulouse, Bordeaux ou encore Lille. La liste complète des établissements est disponible dans l'arrêté. Les résultats de cet accès précoce, prévu pour une durée de 3 ans, détermineront une éventuelle future prise en charge généralisée. "Dès que nous aurons les résultats concernant ces patientes, la Haute Autorité de santé donnera un avis définitif qui permettra de mettre en avant le bien-fondé du test et, derrière, une prise en charge pour toutes les femmes de notre pays ", a précisé la ministre de la Santé. Ce test innovant très attendu par les patientes devrait réduire l'errance médicale particulièrement longue des femmes atteintes d'endométriose, maladie invalidante qui touche environ 1 femme sur 10 en âge de procréer.