C'est le premier facteur de risque du cancer de la vessie, il est pourtant méconnu et peut être évité
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C'est le premier facteur de risque du cancer de la vessie, il est pourtant méconnu et peut être évité

Chaque année en France, près de 20 000 personnes sont touchées par un cancer de la vessie. Un facteur de risque évitable est responsable d'une grande partie de ces cas.

Le cancer de la vessie est un des plus fréquents en France. Il touche 4 fois plus les hommes que les femmes, et est le plus souvent diagnostiqué vers 70 ans. En dehors de l'âge et du sexe, d'autres facteurs de risques sont avérés, dont un en particulier : le tabac.

Le tabagisme est en effet le premier facteur de risque du cancer de la vessie. Il est responsable d'environ la moitié des cas, en particulier chez les hommes qui sont plus nombreux à fumer que les femmes. Mais comme ces dernières fument de plus en plus, elles sont de plus en plus touchées par le cancer de la vessie. Aujourd'hui, parmi les 18-75 ans, environ 20 % des femmes et 25 % des hommes sont des fumeurs quotidiens d'après Santé publique France

En plus d'avoir un risque plus élevé de maladies pulmonaires, cardiovasculaires, de cancer du poumon ou encore du sein, les fumeurs ont donc un risque considérablement plus important de souffrir d'un cancer de la vessie. "Les fumeurs ont un risque 5,5 fois plus important de développer un cancer de la vessie que les non-fumeurs", précise la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer. Plus la consommation et la durée du tabagisme sont importantes, plus le risque l'est.

Mais comment expliquer ce lien entre le tabac et le cancer de la vessie ? "La fumée de tabac contient plus de 4000 produits chimiques" rappelle le centre de lutte contre le cancer Léon Bérard. Ces substances, dont certaines sont très toxiques, sont inhalées, puis passent dans le sang, sont ensuite filtrées par les reins et finissent dans la vessie, où elles sont stockées avant d'être éliminées dans les urines.

En dehors du tabac, le cancer de la vessie peut également être dû à des facteurs de risques professionnels, qui représentent une partie non négligeable des cas. Il s'agit de l'exposition à certaines substances utilisées dans les industries du goudron, des pneumatiques, du textiles, de la cosmétiques, ou encore de pesticides. Certains médicaments ainsi que la radiothérapie ont également été associés au cancer de la vessie.

Le meilleur moyen d'éviter de développer un cancer de la vessie - et les autres maladies associées au tabagisme - est de ne pas fumer, ou d'arrêter. "Quelques années après l'abandon, leur risque de développer un cancer de la vessie diminue d'environ la moitié. Si une personne a cessé de fumer pendant 25 ans ou plus, son risque est le même que celui d'une personne qui n'a jamais fumé", précise le ministère de la Santé canadien.