Il faut absolument le dire si vous prenez ce médicament : il peut fausser les résultats d'un examen médical
                                                                                                                                                                
                                                                                        
                    
                        
                        
Tous les médicaments peuvent avoir des effets secondaires, mais un risque inhabituel et jusqu'alors méconnu a été découvert. Des chercheurs ont observé des résultats anormaux d'un examen médical chez un patient, ce qui les "a conduits à élargir l'étude" à l'ensemble de leur réseau, a expliqué dans un communiqué le Dr Peter Strouhal, directeur médical d'Alliance Medical Ltd, une société de radiologie britannique.
Avec son équipe, il a ainsi analysé l'ensemble des examens de PET-Scan, réalisés notamment en cancérologie, chez les patients qui prenaient ce médicament très populaire. Ils ont observé des résultats "atypiques, susceptibles d'être mal interprétés". Mais comment expliquer ce phénomène ? Lors de ces scanners, un produit est injecté et est absorbé par les cellules tumorales ou inflammatoires, ce qui permet de les voir sur les résultats. Le problème, c'est que le médicament concerné modifie l'absorption du produit injecté, ce qui peut donc perturber l'interprétation des résultats. Des tissus sains peuvent ainsi être confondus avec une tumeur ou une maladie inflammatoire.
Cela est loin d'être anodin, puisque "une mauvaise interprétation peut entraîner des examens complémentaires inutiles, une mauvaise évaluation du stade du cancer et des retards de traitement, générant stress et incertitude chez les patients", alerte le communiqué du congrès 2025 de l'Association européenne de médecine nucléaire où ces résultats ont été présentés.
Les chercheurs ont constaté que ces anormalités "sont de plus en plus fréquentes, alors qu'il n'existe actuellement aucune recommandation nationale ou internationale pour faire face à ce phénomène". Ce problème est de plus en plus fréquent probablement car les médicaments concernés sont de plus en plus populaires. Environ 700 000 personnes en prennent en France, et même 1 américain sur 8 ! Il s'agit des médicaments de la famille des "analogues du GLP-1", comme Ozempic ou Wegovy. Ces médicaments, à l'origine prescrits en traitement du diabète de type 2, sont aujourd'hui aussi indiqués contre l'obésité.
Les chercheurs prévoient d'élargir leur étude "afin de renforcer les preuves en vue de l'élaboration de directives nationales". Bien sûr, il ne faut pas arrêter de prendre son traitement GLP-1. Mais les auteurs de l'étude "conseillent toutefois aux équipes d'imagerie de documenter soigneusement les médicaments pris par les patients afin d'orienter l'interprétation", ce qui doit normalement être le cas. Si vous prenez un traitement de la famille des agonistes du GLP-1, il est préférable de s'assurer que le radiologue en soit informé avant un PET-Scan afin d'éviter tout risque.