Les légendes face aux sciences L'abominable homme des neiges

le yéti est également qualifié de bigfoot en raison de ses énormes empreintes
Le yéti est également qualifié de Bigfoot en raison de ses énormes empreintes laissées sur la neige. © Pascale DEBENEST

Une épaisse fourrure blanche, des pieds immenses, des yeux rouges, voilà l'image du Yéti, hôte introuvable de l'Himalaya. Ce profil a été dressé grâce au recoupement de nombreux témoignages de sherpas et d'aventuriers à l'assaut de la chaîne de montagnes la plus haute du monde.

La légende

B.H Hodgson serait le premier à avoir fait une rencontre peu banale sur les pentes himalayennes en 1823 : un homme singe. Dès cet instant, les témoignages affluent de toute part en 1921, le colonel Charles Kenneth Howard-Bury aurait trouvé des empreintes de pieds dans la neige appartenant à une espèce encore inconnue. Les traces laissaient penser à un primate dont la taille dépassait largement l'homme.

En 1937, au Pakistan, Harold W. Tilman décrit des empreintes de 20 cm de large, rondes, dépourvues d'orteil et de talon. La profondeur était d'environ 30 cm laissant présager une espèce assez grande d'environ 1,40 m voire 1,70 m..

D'autres grimpeurs racontèrent à leur tour la présence de ces marques incroyables laissées dans la neige et qui se terminaient brutalement. Une première équipe scientifique emmenée par Sir Edmund Hilary et Desmond Dolg se lance à la recherche de cet incroyable monstre des neiges. Nous sommes en 1960.

 L'explication scientifique

Plusieurs échantillons furent ramenés de différentes explorations scientifiques comme un scalp. Après analyse, il s'avérait qu'il appartenait, non pas au yéti, mais à une chèvre datant d'une centaine d'années conservée par les glaces.

Jamais de preuves scientifiques vinrent étayer la théorie de la présence d'un monstre dans l'Himalaya. Seuls les témoignages de grondements, de disparition de yaks et d'énormes empreintes ont persisté. Certains scientifiques avancèrent l'hypothèse que ce fameux Yéti serait un descendant du Giganthopitèque, un singe vivant en Asie maintenant disparu.

D'autres parlèrent d'une espèce d'ours himalayenne. Cette théorie fût plus que controversée car aucun ours n'est apte à avoir une marche bipède. Chacun y est allé de son hypothèse. Rien de tangible n'a été à ce jour découvert pour certifier les témoignages recueillis.

Tout le monde ne s'avoue pas vaincu, aujourd'hui encore. Des analyses d'ADN de poils attribués au yéti sont en cours aux laboratoires d'Oxford et de Cardiff. Cette touffe avait été trouvée dans la région des Garo Hills, au nord-est de l'Inde. Les premières expertises réalisées au microscope indiquent que ces phanères n'appartiennent à aucune espèce répertoriée à ce jour. Affaire à suivre !