En tête du classement des villes européennes où le risque de mourir de la canicule est le plus élevé, figure une ville française. Et la raison est très simple...
La ville la plus meurtrière d'Europe en cas de canicule serait française, selon une étude révélée par des chercheurs britanniques qui ont analysé le risque de mortalité face aux températures extrêmes de 854 villes européennes entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2019. Pour quelles raisons ?
En analysant les bulletins météorologiques, les chiffres démographiques concernant les adultes de plus de 20 ans mais aussi le types d'infrastructures de chaque ville européenne, l'étude révèle que "la ville qui connaît le risque relatif le plus élevé concernant la chaleur est Paris" en raison de son effet d'îlot de chaleur urbain (ICU) très fort. "Il peut y avoir des différences de 10 degrés entre Paris et les villes environnantes" explique l'auteur principal de l'étude Pierre Masselot, contacté par 20 Minutes.

Cette photo de @Paris prise par l@Space_Station le 18 juin et aimablement fournie par @ESA_fr met en évidence les zones les + chaudes de la capitale un jour de canicule. De quoi nous inciter à adapter la Ville à lévolution climatique et à planter toujours + #Paris15 @NASA @CNES pic.twitter.com/k6MtZNlT2T
— Mairie du 15 (@mairie15) August 3, 2022
Les arrondissements parisiens où se forme le plus cette sorte de dôme d'air plus chaud seraient les 2e et 9e où "le manque de végétation et aussi la couleur du goudron ou des matériaux qui sont très sombres absorbent la chaleur", selon le chercheur. L'étude a également révélé que les résidents parisiens âgés de plus de 85 ans qui sont les plus touchés par la canicule voient leur mortalité multipliée par 1,6 lorsque la température est supérieure à la normale.
Avec cette notion d'îlot de chaleur urbain (ICU), Paris arrive donc en tête de ce classement des villes les plus meurtrières en cas de canicule devant Berlin en Allemagne et Zagreb en Croatie, tandis que Londres décroche le palmarès de la ville où le risque de mourir de froid est le plus élevé en raison des logements moins bien isolés et moins bien chauffés des populations les plus modestes.