Grève SNCF : une grève en cache une autre, perturbations à prévoir à ces dates
Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF, à savoir CGT Cheminots, Unsa Ferroviaire, SUD Rail, CFDT Cheminots, ont déposé samedi 9 novembre un préavis de grève pour deux dates. Une du mercredi 20 novembre, 19 heures, au vendredi 22 novembre, 8 heures - une période déjà annoncée et connue. L'autre, reconductible, à compter du 11 décembre, 19 heures, informe Le Parisien. Deux semaines à peine avant le début des fêtes de fin d'année.
Dans un communiqué commun, les syndicats avaient averti en début de semaine que la journée de grève de fin novembre était une sorte d'ultimatum. "Nous avions dit que le 21 novembre était un avertissement avant un mouvement plus dur et plus long. Nous passons de la parole aux actes", a affirmé Julien Troccaz, secrétaire fédéral SUD Rail, au Parisien. Les organisations syndicales réagissent au manque "d'inflexion" de la direction du groupe, indique RMC. Cette deuxième période de grève est illimitée, reconductible par périodes de 24 heures. Il est pour l'heure difficile de savoir combien de temps elle durera, et si elle perturbera les célébrations de Noël.
Préavis de #greve déposé par les quatre fédérations #cheminotes
— SUD-Rail Fédération (@Fede_SUD_Rail) November 9, 2024
1 : une journée ultimatum le #21novembre
2 : un mouvement reconductible à partir du 11 décembre 19h
La balle est dans le camp du @gouvernementFR et du @GroupeSNCF dès maintenant ! pic.twitter.com/JxQzf4z24R
Les syndicats s'opposent à la "privatisation rampante" de l'entreprise ferroviaire. Dans le détail, ils dénoncent la "privatisation dans les activités TER, Transilien et Intercités", avec l'ouverture de filiales pour répondre aux appels d'offres, ainsi que "l'éclatement de SNCF Réseau". Et surtout, les syndicats souhaitent empêcher le démantèlement de Fret SNCF, scindé en deux nouvelles société en 2025 avec 10% d'effectifs en moins. Un ensemble de mesures qui conduirait à des "suppressions massives d'emplois" et à "la dégradation des conditions de travail", estiment-ils.