"Quand j'en parle, j'ai des larmes dans les yeux" : c'est la région qui a forgé Philippe Katerine

"Quand j'en parle, j'ai des larmes dans les yeux" : c'est la région qui a forgé Philippe Katerine L'artiste inclassable retourne régulièrement dans cette région où il a grandi et vécu de multiples expériences.

Figure inclassable de la scène artistique française popularisé par le tube Louxor, Philippe Katerine cache derrière son univers décalé entre musique, cinéma et écriture un profond attachement pour cette région française qui l'a vu grandir. Cette terre d'origine continue de l'inspirer pour certaines de ses œuvres. 

Chantonnay, c'est l'endroit où j'ai grandi, où je me sens bien et où j'adore revenir car c'est toujours aussi beau, vallonné, je n'ai pas trouvé mieux depuis, ainsi s'est confié le trublion de la chanson française auprès de nos confrères de Ouest France, à propos de la ville de son enfance située au cœur de la Vendée, à 45 minutes des plages des Sables d'Olonne. 

La petite jetée et le phare vert à l'entrée du port des Sables d'Olonne en Vendée. © jef 77 - stock.adobe.com

C'est là que de deux de ses plus grandes passions sont nées : la musique à 15 ans, lorsqu'il a commencé à monter avec ses amis plusieurs groupes aux influences anglo-saxonnes (sans toutefois jamais se prendre trop au sérieux) et le basket, expliquant au quotidien régional qu'il a joué dans le club local de l'Épine qui jouait en Nationale 3.

Selon Philippe Katerine, il y a tout dans cette région de France, ce qui se résume aux montagnes, au Mont des Alouettes (une colline de Vendée culminant à 232 mètres d'altitude non loin du Puy du Fou), la mer, les marais, la ville La Roche-sur-Yon, le bocage où on peut se cacher, a-t-il confié dans une interview express en vidéo. Il garde en effet un très bon souvenir de ses expéditions secrètes dans les vignes pour piquer du raisin.

Le Mont des Alouettes, point culminant de la Vendée. © Georges Blond - stock.adobe.com

Il y a aussi une ambiance différente du reste de l'Hexagone en Vendée (...) Et c'est le seul endroit où je retrouve ça. Les gens comprennent votre malheur et votre bonheur et le rapport est simplifié, avait-il ajouté à Ouest France.

Après avoir passé son enfance entre Chantonnay et les villages de ses parents Saint-Martin-des-Noyers et Les Épesses, il revient aujourd'hui régulièrement en Vendée pour se recueillir sur la tombe de son père à Chantonnay et visiter sa mère et sa sœur qui vivent sur la côte entre Les Sables-d'Olonne et Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Il dit admirer particulièrement la lumière unique de cette dernière ville, jusqu'à la comparer à celle de Los Angeles !

Saint-Gilles-Croix-de-Vie © cdrcom - stock.adobe.com

Philippe Katerine demeure également très attaché au patois vendéen que parlait son grand-père et que chantonnait son père. Je me sentais concerné par cette culture qu'il est bon de préserver car c'est tout un esprit qui va avec la langue.

Le berceau de son enfance, la Vendée, représente aujourd'hui pour lui une inspiration. Il a même réalisé un clip vidéo pour le club de football des Herbiers en Vendée et a sorti un titre intitulé "85 Rouge et Noir" (85 étant le numéro du département de la Vendée), inspiré d'un chant traditionnel vendéen. La Vendée, si elle n'existait pas, il faudrait la Vendée, comme dirait Philippe Katerine...